Annales des Mines (1874, série 7, volume 6) [Image 283]

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REVUE DE GÉOLOGIE. 544 sena), du bassin de Vienne, avec lesquelles elles n'ont aucune

espèce commune.

M. C. Mayer (i) divise son étage helvétien en Étage helvétien. trois assises, celles de Crund, de Serravalle et de Saint-Gall. La division inférieure ou de Grund consiste en une longue série, souvent interrompue, de dépôts marins qui s'étendent de Bordeaux à Poitiers, et de là en Touraine et jusqu'à Moulins. On les retrouve dans le Jura, à Bâle, en Argovie et dans le Wfirtemberg, puis dans le bassin de Vienne, d'où ils passent en Galicie et en Wolhynie. Enfin cette assise existe au pied nord des Apennins et à la Superga de Turin, ainsi qu'aux Martigues-dans le midi de la France.

La division moyenne, caractérisée presque partout à l'état de grès mollasse jaunâtre, et remplie de bryozoaires, d'échinodermes et de dents de squales, suit la première en liaison intime à Bordeaux, en Touraine, dans le Jura et à la Superga. Enfin la division supérieure, assez constante dans ses caractères paléontologiques et pétrographiques, comprend les marnes bleues

ou jaunes à Turritelles et à panopées de Montpellier, de SaintMitre près des Martigues, de Berne, de Lucerne, de Saint-Gall, de

Trente, etc. ; ensuite le calcaire à nullipores (ou calcaire de la Leitha) de toute la France méridionale, de Serravalle, des environs de Vienne, etc. Sur 7110 espèces de rhelvétien suisse, 371 ou 50 p. lob avaient déjà apparu dans l'étage inférieur (langhien). 120 sont spéciales à l'helvétien suisse. 5911 ou 53 p. ioo reparaissent plus tard dans le tortonien ; 545 ou 112 p. 1.00 montent jusque dans le messinien et l'astien. Enfin 219 ou 90 p. ioo vivent encore aujourd'hui_ Il y a cependant un désaccord entre M. Bayer et M. Th. u ch s(2) relativement à l'équivalence des formations du bassin de Vienne avec celles de la Suisse. Ainsi, tandis que pour M. Mayer l'argile

de Baden (tortonien) est distincte du calcaire de la Leitha, pour M. Fuchs ce sont des formations surbordonnées ; l'ilelvétien suisse correspondrait donc seulement aux couches de Horn ou étage mé. diterranéen inférieur et non au calcaire de la Leitha ou étage mé diterranéen supérieur. Les gisements de soufre miocènes de la Sicile, déjà étudiés par M. Mottura (5), ont été visités par M. V om Ra th (a).

TERRAINS.

545 Le soufre est contenu dans des marnes tantôt argileuses, tantôt calcaires, qui reposent souvent sur des couches de tripoli avec empreintes de poissons. Au-dessous viennent des marnes avec foraminifères. Les couches qui contiennent le soufre sont souvent

recouvertes par des masses colossales de gypse, que couronne parfois une nouvelle assise de marnes à foraminifères. Parmi les poissons du tripoli, M. Tr o sc h el a reconnu le Rhodeus latior d'OEningen et le Lebias crassicaudus. On a trouvé aussi le Leuciscus 0Eningensis et une libellule.

ANTILLES. M. L e c hm er e Guppy (i) a donné une coupe des falaises miocènes de San-Fernando, dans l'île de la Trinité. Ces falaises sont formées par des marnes argileuses à séparations sphéroïdales, reposant sur des couches à nucules et caractérisées par l'abondance, des foraminifères, surtout ceux du genre Nodosaria. Dans ce système, ainsi que dans les couches à asphaltes et les marnes gypseuses de la même île, M. Guppy signale les foraminifères suivants : Nummulina Ramondi, Orbitoïdes Mantelli, Amphistegina vulga,ris, Nodosaria glabra, N. hispida, N. ovicula, N. pyrula, Denta,lina elegans, D. filiformis, Globigerina bulloïdes, Rotalia orbicularis, etc.

Terrain pliocène. Sables d'Anvers. M. Mourl on (2) regarde les sables verts à Terebratula grandis d'Avers comme appartenant à la base du système scaldisien et non au diestien comme l'ont cru quelques auteurs.

Cependant MM. D ew alq u e et Cogels paraissent disposés à maintenir les térébratules dans le diestien : elles n'existeraient dans le crag gris que par suite d'un remaniement. Cinérites du Cantal. M. Rames a découvert, dans les cinérites du Cantal, une riche flore fossile qui a été étudiée par M. de Saport a (5). Cette flore, reconnue dans deux localités, au Pas de la Mougudo et à Saint-Vincent, présente une trentaine d'espèces, dont sept sont communes aux deux gisements et six se retrouvent dans la flore pliocène de Meximieux (Ain). Le faciès de la flore de Mougudo est caucasien et asiatique; celui de Saint-Vincent est

System. Verzeichniss der Versteinerungen des Llelvelian, _Zürich, 1873. Verhandl. der h. h. geol. Reichsanstall, 1373, 178. Revue de géologie, XI, 33.

Geol. Mag., X, 362.

1Veues Jahrb., 1873, 585.

Bull. Soc. géol. [3], I, 212.

Bull Soc. malacoloqique de Belgique, février 1874.