Annales des Mines (1874, série 7, volume 6) [Image 64]

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FABRICATION DU FER, DE L'ACIER PUDDLÉ

ET DE L'ACIER FONDU.

La sole mobile est formée d'une cuve à fond de tôle et à parois composées de douelles de fonte fixées à la tôle par des boulons à clavette et reliées entre elles à leur partie supérieure par un cercle de fer ; on applique contre ces douelles un rang de briques réfractaires ; le garnissage de la sole est achevé avec du sable réfractaire battu.

la plus basse de la sole, au devant de la porte de travail ; les matières solides, au contraire, sont entraînées dans le mouvement de la sole, pénètrent dans le bain de fonte et en ressortent tour à tour en produisant ainsi une agitation relative; leur température reste toujours très-élevée, puisque à chaque tour elles sont ramenées au contact des flammes;

Les dimensions indiquées par les figures de la Pl. g

elles se dissolvent très-vite dans le bain de fonte et la

sont celles du four dans lequel on peut produire .5. 000 kilo-

charge entière est rapidement fondue; quoique tout le fer

grammes par charge; on a construit à Saint-Chamond un four pouvant fondre o.000 kilogrammes par charge ; le diamètre de la sole et la longueur du- four ont 5o centi-

'soit ajouté à la fois, jamais il ne reste de carcasses fer-

mètres de plus que dans le précédent; la largeur est la même; seulement le four est renflé au milieu de 25 centimètres sur chaque paroi. Les plaques d'armature sont en tôle et sont rivées l'une à l'autre ; de cette façon, on n'a pas à craindre les ruptures si fréquentes qui se produisent quand .on emploie des plaques de fonte.

Le prix d'installation d'un appareil pour 5.000 kilo-

reuses sur la sole ; la fusion est toujours bien complète. Pendant que cette fusion s'opère, le mouvement de la sole amène un renouvellement continuel des surfaces en contact avec l'atmosphère du four ; l'affinage des matières fondues se fait beaucoup plus rapidement que si ce mouvement n'existait pas, et sans qu'il soit nécessaire de brasser la masse; l'agitation qui résulte de ce mouvement a en outre pour effet de rendre le métal fondu bien homogène, résultat qui n'est pas sfirement atteint dans un four à sole fixe.

grammes de charge est de 50. 000 francs environ, y compris la machine motrice.

On continue l'opération jusqu'à ce que l'affinage soit complet et que le métal soit du fer doux ; on s'assure que l'on est arrivé à ce point en prenant des éprouvettes suc-

Marche du travail. Lorsque le four est prêt pour la charge, on met la sole en mouvement; on introduit ensuite la fonte préalablement chauffée au rouge; on termine en chargeant d'un seul coup et à froid tous les bouts de rails et fers que l'on doit ajouter à cette fonte; l'opération entière de la charge, pour une production de 5.000 kilogrammes, dure un quart d'heure environ ; un petit chariot mobile, sur lequel monte le fondeur, permet d'atteindre à la hauteur de la porte de travail et d'effectuer cette charge commodé-

cessives que l'on mortelle, que l'on trempe et que l'on casse ; lorsque le degré de douceur voulu est atteint, on

ment. Le four est ensuite abandonné à lui-même ; les matières

les propriétés désirées.

s'échauffent et bientôt là fonte commence à fondre ; lorsqu' elle est fondue, elle se tient constamment dans la partie

ajoute dans le four la quantité de spiegel nécessaire pour obtenir la dureté que l'on veut donner à l'acier fabriqué ; ce spiegel est ajouté en morceaux chauffés au rouge; au bout de quelques minutes il est complétement fondu, ce dont on s'assure en promenant un ringard dans la masse; on prend ensuite des éprouvettes et l'on continue à laisser le four en mouvement jusqu'à ce que ces éprouvettes aient

Quand ce résultat est atteint, on arrête la sole du four de façon que le trou de coulée soit situé au point le plus bas et corresponde au chenal qui conduit à la poche de