Annales des Mines (1874, série 7, volume 6) [Image 63]

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FABRICATION DU FER, DE L'ACIER PUDDLE FOUR PERNOT.

E .ccc

H 17

2 3

Charge Dimensions de rupture en par millimètres. millimètre carré.

30 X 12 32 X 12 31 X 12

31 X /2

66,6 59,9 61,2

ET DE L'ACIER FONDU.

io5

FOUR ORDINAIRF

Allongement p. 100.

63,4

15,0 12,5 13,0 13,5

62,6

13,5

E -oz

co

2

Charge Dimensions de rupture en par millimètres. millimètre

carré.

30 X 12 X 12

3

30 x 12

4

30 X 12

Allongement p. 100.

66,6 64,8 69,4 66,6

14,0 13,0

66,8

13,5

120 15,0

On voit par là que les produits du four Pernot sont infé-

rieurs à ceux du four ordinaire ; à égalité de douceur,

c'est-à-dire pour un même allongement, ils ont donné une résistance de 4 kilogrammes de moins par millimètre carré. Cela n'a rien de surprenant si l'on songe que le travail dont j'ai donné les résultats est tout à fait dans la période des essais (puisque actuellement on n'a encore puddlé pour acier au four Pernot que pendant une semaine), et que jusqu'ici le puddlage pour acier s'est toujours fait en bain de scorie sur sole de riblon, ou sur sole de fonte refroidie par un courant d'eau ; l'emploi du minerai et des battitures ou crasses fines est une innovation ; la réaction est plus rapide et par suite le travail est plus difficile à conduire; peut-être aussi la diminution constatée clans la résistance

du produit tient-elle à la qualité des battitures. Je le répète, on ne saurait apporter trop de soin dans le choix de ces battitures et du minerai de garnissage, puisque ce sont ces matières seules, ou à peu près, qui réagissent sur la fonte. Quoi qu'il en soit, il paraît certain que le four Pernot, avec son garnissage ordinaire bien choisi, pourra servir avec avantage au travail de l'acier.

FABRICATION DE L'ACIER FONDU.

Description du four. - Le four à fondre l'acier ne diffère du four Martin-Siemens ordinaire qu'en ce que la sole fixe de ce dernier est remplacée par une sole circu-

laire mobile autour d'un axe incliné et portée sur un chariot (Pl. IV, fig. ià 5). Le mécanisme de la sole est identique à celui du four à puddler ; je ne reviendrai pas sur sa description ; l'arbre est incliné de 5 à 6 degrés sur la verticale ; la vitesse de rotation

est de trois tours par minute ; le chariot porteur roule sur des rails situés au niveau du sol (*) ; la voûte du four est surélevée pour qu'il en soit ainsi ; cette voûte est supportée aux extrémités par les massifs des carneaux de gaz et d'air, et sur les côtés par la plaque de fonte P, qui présente à son centre une ouverture circulaire correspondante à la sole; cette plaque est encastrée dans les massifs des carneaux elle est recouverte de briques afin qu'aucune de ses parties ne soit en contact avec les flammes la sole mobile vient affleurer sa face inférieure ; le joint est fermé autant que possible avec du sable sec ; cette fermeture est tout à fait suffisante ; les flammes ne tendent pas à sortir ni l'air extérieur à rentrer ; il s'établit un équilibre très- stable ; ce qui le prouve, c'est que si parfois on aperçoit une légère fumée qui sort par le joint, elle n'est pas persistante et disparaît rapidement sans qu'il y ait appel d'air sensible, car le sable sec déposé sur le bord de la cuve reste en place et n'est pas attiré vers l'intérieur. (*) La seule différence qui existe entre ce chariot et celui du four à puddler consiste dans une cinquième roue qui est placée en Q au-dessous du massif de fonte portant les coussinets de l'arbre moteur ; le poids considérable du massif demandait cette adjonction nécessaire à la stabilité du mécanisme.