Journal des Mines (1814, volume 36) [Image 124]

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ESPiCE ET NATURE DU TERRAIN

DES ENVIRONS DE MA ESTRICIIT.

des écailles de tortues, des crustacés, des nia.: drépores , des millépores, des restes de grands animaux marins et terrestres, etc. C'est dans ce second banc, qui est le plus riche en zoologie, qu'on a recueilli la fameuse et énorme mâchoire fossile qui est acluellement déposée dans les galeries du Muséum d'Histoire naturelle du Jardin du Roi, er, qui a été décrite par plusieurs auteurs, à la tête desquels on doit placer MM. Faujas de, Saint-Fond et Cuvier. Le premier, dans l'ouvrage que nous avons indiqué ci-dessus , la regarde comme ayant appartenu à un crocodile d'une espèce particulière. Le second, après aVoir prouve, d'une manière aussi .lumineuse que savante, que cet animal n'est point un crocodile , termine son Mémoire en disant , qu'il a dû former un genre intermédiaire entre la 'tribu des sau-

Ce troisième et dernier banc renferme beaucoup plus de rognons siliceux que le PtéCé dent , qui , en outre , y sont di sposés par lits horizontaux, au lieu d'y être parsemés trrégu-

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D, riens à langue extensible ,t fourchue qui comprend les monitors et les lézards ordi-

, flaires , et celle des sauriens:à langue courte, DD et dont le palais est armé de dents, laquelle » embrasse les iguanes, les marbrés, et les anoD) lis ; mais qu'il ne tenait aux crocodiles que

par les liens généraux qui réunissent toute la grande famille des sauriens (1).),. Enfin on trouve aussi dans -ce deuxième banc des rloyaux siliceux de diverses formes, qui y sont -répandus sans .ordre', etdont le nombre aug-

mente au fur .et -à. mesure, qu'on s'enfonce davantage dans la profondeur de la terre , et qu'on se rapproche du banc inférieur. (i) Voyez lé quatrième volume des Recherches sur les Ossenzens fossiles de quadrupèdes.

247 Troisième et dernier banc. Lita horizontaux de silex.

lièrement. Les strates, qui sont formés par des assemblages de rognons indepenelans , sont assez

généralement bleu réglés dans leur allure et leur épaisseur, qui a environ deux à trois décimètres. La pierre calcaire y est plus coinpacte, plus dure ,, semble moins coquillière que celle de la secOnde couche, et on a lieu

de croire qu'elle recèle aussi une moindre

quantité de restes de grands animaux. Ces innombrables rognons , qui tous sont enveloppés par un léger enduit blanchâtre et -

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friable, qui paraît être une véritable craie , sdiïisce'recms offrent les formes les plus variées et les phis bizarres ; et M. Faujas de Saint-Fond a cru devoir assigner à la plupart d'entre eux l'origine de certains corps organisés qui ont appartenu à la classe des madrépores en général, et quelquefois à celle des coquilles. Ce que je puis

assurer, c'est qu'on trouve souvent plusieurs

de ces blocs siliceux qui ont conservé la figure

de divers coquillages, à un tel point, qu'on, peut y reconnaître leurs congénères. Dans le centre de quelques autres on voit des coquilles entières , dont les têts sont tapissés de petits cristaux de roche à la manière des géodes ; d'au-

tres encore présentent des coquilles, dont la surface extérieure est à l'état calcaire, et dont l'intérieur est occupé par un noyau siliceux qui en remplit la cavité : ce fait se remarque

particulièrement dans les écailles de tortues et les oursins. Q4.