Journal des Mines (1814, volume 36) [Image 100]

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SUR LES VASES MURRT1INS.

dans les Mémoires de l'Académie , entre sur ce point, clans de grands développemens , pré-,

ten&pronyer,, -au contraire, que c'était de la porcelaine de la .Chine (i). La vérité est que la porcelaine d'aucun pays n'offre les caractèreS attribués aux vases rnurrhins. C'est, d'ailleurs ,, contredire formellement Pline , qui assure; cp., propres termes que la matière mur.

rhine était.une substance naturelle, une véritable pierre que l'on tirait du sein de la terre dans le, pays des Parthes, et sur-tout dans la

CarmaPi,e. Le chevalier de Jaucourt oppose , il estiVralei, à l'autorité ,de Pline. ee vers de Pro-.

perce:

Murrheaque In Partlzis pocula cocta Acis. Et les vases murrhin,.s cuits dans les fourneaux des Parthes, -",

Je conviençlrai 4iie, s'il s'agissait de l'aspect de ces vases ou de tout autre circonstance citie Properce eût pu observer par lui-même , son temoignageSerait d'un 'grand poids; mais, lorsqu'il ,s'agit &Une partieularité d'histoire natu-' relle , qui stippose 'des infOrMations précises et diffidilds' à se procurer , il ne peut, ce me sembld; être mis sur la Même ligne que celui d'un naturaliste tel que Pline, l'un des hommes

les plus érudits de l'antiquité, sur-tout quand ce dernier donne, comme ici, les renseignemens les plus positifs et lesplus détaillés. Pline

distingue d'ailleurs le véritable murrhin de celui que l'on imitait' sur les rives du Nu, et (I) Mémoires de l'Académie des inscriptions ,t. XXIII, pas. 19,2.

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SUR LES VASES MURRIIINS.

/dont les fabriq-ues se trouvaient dans la. ville

les même de Thèbes , renommée- alors parProvases de toute espèce qui s'y vendaient. perce, mieux instruit de ce qui se passait dans l'Egypte, alors soumise aux Romains , que des usages des Parthes, de tout teins peu connus, _a pu croire que les deux espèces de murrhin, quoique différentes en- qualité , avaientetune le même origine : rien de plus *naturel ; autorise cette conrapprochement qu'il fait , lecture. Il est bon de voir ce qui précède le vers que ,Pona cité Sen quae nzif,'erae mi ttunt Venalia T'Ubac , Murreaque Parthis etc Et les marchandises que nous envoie,Thèles environnée de palmiers, et les vases murrhins , etc.

Nous ne saurions non plus admettre, avec -Christius. (1) et quelques autres , que cette matière fût un véritable albâtre , soit calcaire, soit gypseux, puisqu'elle offrait, avec l'aspect vitreux, des couleurs variées et fort éclatantes; qualités qui ,excluent également la pierre de lard des Chinois. Christius avait soupçonné encore que ce pouvait être-une- espèce: d'onyx. Bruckmann dit, d'une maniére expresse, que c'était la sarclonyx des Romains ; et l'avis du. célèbre antiquaire Winckelmann , tout:à-fait conforme au sien , a donné beaucoup de poids à cette .opinion : mais le sardonyx n était qu'une agate rouge et blanche , formée de bandes concen) De murrinis veterum , liber sinq-ularis.

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