Journal des Mines (1814, volume 36) [Image 86]

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SUR LES ACIÉRIES DE RIVES

révolution, de la forêt de Bônnevaux ; mais depuis l'établissement au centre de cette forêt, de la verrerie des fières _Rocher ( qui con-

somme, dit-on à elle seule autant de charbon. que quatre l'orges ) , il a fallu renoncer à en

prendre de ce côté.

De toutes les sortes de charbons, celui de

'Châtaignier est préféré pour l'usage des forges,

et c'est celui principalement qu'on s'attache à 'se procurer pour le mélanger, dans la proportion d'un quart, avec du charbon de chêne et 'autres ; car, exposé seul au feu, il se disperse

'-en étincelles sous le jet violent des soufflets. Le charbon revient à 6 fr. 5o e., terme moyen, le quintal métrique.

ART. V. Desci-iptiou d'une fo' rge.

Toute forge à acier renferme, 10. le four-

neau ; 20. les machines soufflantes, et la roue qui les met en jeu ; 30. le martinet et son moteur. Nous allons décrire succinctement ces diverSes parties. e. Pr. Du fourneau.

Le plan du fourneau est un parallélogramme

rectangle, dont une des dimensions, la longueur, est de 2 mètres 6 centimètres, et l'autre, la largeur, de 2 mètres 3 ,centimètres en-

viron. Sur l'un des côtés du fourneau se trouve un vide rectangulaire, que l'on nounnefo,ver; sa surface est (l'un mètre carré, et sa profondeur. dc i mètre 5 centimètres ; le fond de ci?

ET De D1.PARTEMENT DE L'ISÈRE.

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foyer est garni, d'une pierre épaisse, et ses faces verticales sont revêtues de briques maçonnéeS avec soin. Pour le garantir de l'humidité du sol et le sécher plus facilement , il règne au-dessous

un canal vide, de o,o5 mètres de hauteur, qui vient aboutir au-devant du 'fourneau ; le reste de la surface de l'âtre est couvert de plaques de fer, qui entourent le foyer, en faisant saillie sur son vide, et rétrécissant par là son ouverture : cet âtre est surmonté d'une- cheminée, dont les parois sont construites en pierres, liées entre elles par des barres de fer. §. H. Des machines soufflantes, et rie leur jeu.

On distingue ici deux espèces de machines soufflantes ; les trompes et les soufflets. Les trompes, généralement employées autrefois , ont été abandonnées depuis plus de trente ans, sans qu'on puisse découvrir de lionnes et

valables raisons : lorsqu'on en demande la carise, aux fabricans , ils répondent que l'air

qu'elles fournissaient était trop humide , et

c'est la continuelle objection qu'ils opposent à l'emploi de ces machines ; il est bien certain que l'air humide, chassé avec force au milieu

d'un foyer ardent, doit consommer plus de

charbon, à cause dé la décomposition de l'eau, réduite en molécules très-fines , et tout à coup exposée' à la plus haute température ; il y a encore une certaine quantité de calorique perdue pour la vaporisation de cette eau. Mais ne pourrait-on obvier en partie à cet inconvénient, en coudant le canal conducteur ? l'humidité se dé' poserait alors dans ions les coudes, et l'air s'é-

purerait ainsi avant d'arriver au foyer. Les