Journal des Mines (1814, volume 35) [Image 82]

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)56:- GISEMENT DE COQUILLES TERRESTRES

SOM très-prononcés. Le point central ou l'om-

bilic de la coquille est un peu enfoncé en-

dessous, et beaucoup moins en-dessus: Autant qu'on petit en juger, l'ouverture de la bouche 41.14 forme d'un ovale alongé et comme anguléu, Nous n'osons ,.dn reste , assurer que le bord supérieur de la bouche fût plus avancé que Finiérieur. La couleur de ce planorbe est d'un brun-rougeâtre foncé.; mais probablement cette couleur n'est qu'une suite de l'altération qu'il a éprouvée et d'un peu d'Oxyde de fer dont il est pénétré. Ç.o_14pa ré ayec les espèces,, fossiles déjà dé-

crites, on voit aisément qu'on ne peut guère lssinmiler auxplanorbis cornea et Prevostiana, figurés par M. Brongniart (1.).,; et, quoique ces pJaoibcs n'aient que quatre tours de spire, ils en diffèrent considérablement., surtout par la grandeur :dé. leur. dernier tour .,-et le .peu de régularité qui eXiste dans l'accroissement des tonk's.;de-.W-Spire.e.Le même caractère sépare également:, ,.(1"nne-manière tranchée , notre

planorbe d'avec .16 planorbis lérzs décrit par M. Brongniart , dans le Mémoire .que nous ayons déjà cité. On, ne peut pas non plus confondre le planorbe régulier avec ceux figurés paM\.4r.ard W: son planorbe arrondi n'Offre

bien, égarez-nem que quatre tours à la spire mes il diixieteljment du nôtre par sa taille., etrpA-x- _sa Concavité dans un sens, et par sa

convexité dans un autre, qu'il est impossible

-'(i) Arznales du Muséum. d'Histoire naturelle, t. XV, Pag- 357-407.(2) Annales du' Muséum , tom. XIV, pag..2.26-440.

ET FLUVIATILES.

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de leur trouver la moindre analogie. Notre planorbe s'éloignant encore davantage des au-

tres espèces fossiles connues jusqu'à présent , et même de tontes les espèces vivantes , doit être regardé comme entièrement nouveau. Dans l'état actuel de la géologie', il est assez important de noter les lieux où se trouvent les différentes espèces de coquilles à l'état fossile, surtout si en même teins on peut en faire connaître le gisaient:. C'est sous le premier rapport qu'il est intéressant de sav oir qu'une espèce

de paludine qui paraît bien peu différente de celle qu'on observe dans les étangs saumâtres -de la Méditerranée, et même de l'Océan , existe fossile, près de Fribourg en Suisse. C'est à l'excellent Observateur, M. Sionnet , que nous devons la connaissance de ce fait : malheureusement nous neavons rien pu savoir sur le gisement de ce fossile. Nous devons également au

même naturaliste la connaissance d'un gisement assez singulier de coquilles terrestres à demi-fossiles, et qui offre cette particularité de

renfermer des espèces qu'on ne voit plus vi-

vantes dans les mêmes lieux. Ce gisement est, du reste assez curieux pour mériter d'être décrit avec plus de détail. Sur la rive gauche du Rhône, aux portes mêmes de Lvon-, en ga-

gnant la route de Paris, on voit d'un .côté le

Rhône étendre son lit dans une plaine basse et unie , tandis qu'il est borné , du côté de la

par un exhaussement du sol dont l'élévation

moyenne peut être de 8o à 90 toises. Cet escarpement que le Rhône a rendu presque perpendiculaire dans certaines parties, est en général -formé par un sol de transport, au milieu duquel

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