Journal des Mines (1814, volume 35) [Image 80]

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152,

GISEMENT DE COQUILLES TERRESTRES

153 ET FLUVIATILES. , mais probablement les Paulet

l'ont prise à tort pour de l'argile schisteuse, et lui ont donné ce nom. La véritable argile schisteuse ne vient quo dans los terrains houillers >

de Saint ampullaires qu'il a considérées comme marines , sont aussi bien fluviatiles que les mela-

confondre les bouilles avec les lignites. Cepen-

nies et les planorbes, avec lesquelles on les rencontre. Ce qui le prouve , c'.est que depuis les

et cetie erreur n'a pas peu contribué à faire

dant les premières sont d'une formation bien plus ancienne , surtout les houilles schisteuses

et pulyérulen tes qui se montrent toujours dans les montagnes secondaires de la plus ancienne formation. On ne les trouve pas seulement dans le voisinage, et sur le penchant des montagr primitives, mais. sur des points assez, élevés de ces montagnes. Quant à la houille schisteuse elle est accompagnée de couches d'argile schisteuse mêlée avec une sorte de grès semblable à la grauvvacke , e propre à cette formation. La houille lamelleuse vient au contraire dans la for- melon des, grès secondaires, oà elle s'y trouve le plus souvent en couches de un à deux pieds de pnissance ; son toit et son mur sont une ai., gite ou limon gris. Le mode de sa formation a, du reste, de grands rapports avec celui de la huillç schisteuse, quoique l'époque de sa pre, mière formation soit de beaucoup postérieure. ,, toujours suivant le même observateur quenpns avons cité plus fiant, la houllb-- liatopeusejw se trouve que dans la plus récente des fciegiations de calcaire secondaire , et elle lui est exclusivement propre. Les: eget-41es fluviatiles fossiles, an -Tnilieu de la founation dès lignites, sont aussi un fait bien constaté depuis long-teins et il parait que c'est à M. Faujas de Saint-Fond que la, premiére connalssanee.en est due. Il a en effet décrit avec soin celles qui existent dans les mines de lignite

observations de M. Faujas , on a trouvé dans cette même mine- ries paludines , et c'est à M. Desmarests , si connu par son exactitude , que nous devons la connaissance de ce fait (2). Quant aux coquilles que nous avons observées dans les mines de lignite de Cezenon , Situé dans le département de l'Héraut , et près dé Beziers, nous ne pouvons avoir de doute sur

leur genre d'habitation , puisque celles qu'on

peut y reconnaître appartiennent toutes au

genre planorbe , ou aux .ambrettes. Les mines de lignite .de Cezenon sont exploitées avec peu de régularité ; à peine y compte- t- on plusieurs ouvriers. Aussi , dans ' l'état actuel des travaux , il est fort difficile de reconnaître l'ordre de 'superposition des différentes couches ; mais, autant que M. Marcel a pu s'en assurer, voici celui qui lui paraît le plus constant Au-dessous d'une: couche de terre végétale généralement un peu épaisse, on observe d'abord un calcaire secondaire coquiller, de la plus nouvelle formation , et dont les affleuremens sont au .niveau du sol. Ce calcaire solide, renfermant des moules de cérithes, offre encore 0) Annales du Muséun d'histoire naturelle, t. pag. 3,4-354. (2) Journal des Mines, n°. 199. Juillet 3.83.