Journal des Mines (1813, volume 34) [Image 229]

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MÉMOIRES DE TECHNOLOGIE 448 de fer se meuvent, de manière à faire tourner la charpente sur la charpente inférieure ;deux leviers, placés à chaque

côté de la solive ,produisent dans la machine lé mouvement dont nous venons de parler. Dans le cinquième Mémoire M. Marcel. de Serres fait connaître les procédés employés en Allemagne pour la fabrication des étoffes de-crin. L'ourdissoir dont on se sert est composé d'un dévidoir mis

en action par une corde sans fin , qui fait agir la poulie horizoadale à laquelle est fixée une manivelle. A Pextrémité supérieure de l'axe du dévidoir est placé un cylindre sur lequel s'enroule une corde qui élève un support servant à distribuer également sur la machine le fil sur lequel ou travaille.

Pour bien comprendre le jeu et la composition de cette machine et des deux qui précèdent , il est nécessaire de

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consulter les Planches qui accompagnent ces Mémoires, et qui sont très-bien exécutées. On donne au crin la couleur noire employée ordinairement pour les étoffes de crin, avec un noir composé de bois de campèche , d'acétate de cuivre , de sulfate de fer et de cuivre. Pour io kilogr. de fil , on emploie 2 kil, de bois de campêche , 5 hect. d'acétate de cuivre, 15 hect. de sulfate de fer, et 5 hect. 'de sulfate de cuivre. Quand ce fil est teint, on le sèche et on le place sur des moulinets tournans pour lui-donner de Péclat; et, pour lui donner de la solidité, on emploie de la colle de farine très-épaisse.

Le crin d'Allemagne est préférable à celui de Russie, qui eJt trop fin , et qui étant d'ailleurs coupé depuis long-tems, ne prend pas aussi bien la couleur.

Le crin blanc ne peut servir comme le crin noir, parce qu'il est moins solide , et prend moins bien la couleur.

Avant de teindre le crin , on le peigne par très-petites parties.,

ET DE MÉCANIQUE. 449 parties. On le laisse tremper pendant 8 ou in heures dans

la cuve ; on en forme ensuite la trame, et avec une navette particulière, on forme le tissu, soit avec du crin soit en y Mélangeant de la soie. On trame l'étoffe simple, mais on fait le travail double, parce que par un petit mécanisme le fil se retourne. Le sixième Mémoire Contient des observations sur la manière dont les secours contre les incendiés sont distribués à Hambourg. Dans le septième Mémoire l'auteur donne des observations sur les raffineries de sucre de l'Allemagne. La description, des chaudières et des instrumens néces-

saires à la préparation du sucre , ne comportent de des-

cription que la planche sous les yeux ; nous y renvoyons en conséquence. Les bittime3is où l'on raffine le sucre sont très-élevés ; le rez-de-chaussée contient la halle des chaudières et accessoires ; la partie supérieure du bâtiment est occupée ,Par les magasins de sucre brut et de chaux ; les bacs où l'on place le sucre sont en bois, ceux où l'on conserve la chai. sont en maçonnerie. Chaque halle contient quatre grandes chaudières de cui-

vre , dont chacune a un foyer particulier ; chacun de ces foyers communique par des galeries qui se terminent aux cendriers. A chaque foyer est pratiquée une ouverture pour introduire le combustible, et qui sert de courant d'air comme

Celle des cendriers.. Les chaudières sont rondes et plus épaisses au fond qu'à la partie supérieure : entre chacune' d'elles sont placés des réservoirs qui servent à recueillir le sucre qui sort des chaudières par un moyen quelconque. La fumée des foyers passe dans des tuyaux qui occupent tous les étages du bâtiment , et sert à échauffer les endroits ou l'on sèche le sucre. Les vapeurs qui s'élèvent des chaudières

Volume 34 , Ir. 204.

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