Journal des Mines (1813, volume 34) [Image 28]

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RAPPORT SUR TIN MÉMOIRE RELATIF

dernières , 'en y joignant de bonnes figures de toutes les espèces qu'il a pu se procurer. Ces premiers travaux donw'rent bientôt à de nouvelles observations, et l'on ne tarda pas à reconnaître les terrains d'eau douce dans une infinité de lieux.

A L'HISTOIRE DES TERRAINS D'EAU DOUCE. 55

de cette rneme montagne, au lieu appelé la Tour Julia, soit enfin au défilé qui partage la montagne dite des côtes de Clermont, au nord de cette ville.

On savait que les environs d'Aix (Bouches-du-Rhône) avaient beaucoup d'analogie avec notre

MM. Brongniart , Prévost et Desmarest

'sol ; non loin de là , M. Beudant a retrouvé

sur le revers méridional et occidental de la

On les a observées aussi au Crest , près de Valence (Drôme), et nous croyons que c'est à M. Faure Biguet que cette découverte est due. MM. de Tristan et Bigot de Morogues ont' retrouvé cette même formation auprès d'Orléans (1) ( Loiret ) , et M..Menard. la Groye l'a

avaient retrouve, en mai iBo3, le calcaire d'eau douce dans la ci-devant province d'Auvergne,

masse de montagnes volcaniques de première époque, qui porte le nom de Cantal, et plus au Nord, dans, la vaste plaine de la Limagne, depuis Nonctte jusqu'au pont du Château , à Riom et à Aigu eperse. Long,tems avant, les environs de Moulins ( département de l'Allier ) avaient fourni à M. Bose (i) ses indusia tubulosa , sorte d'étuis de phryganes , formes, de petites coquilles aquatiles agglutinées, qui pa-

raissent appartenir au genre cyclostome de Draparnaud. Dans leur voyage en Auvergne, MM. Brongniart , Prévost et Desmarest , ont retrouvé abondamment les indusia , soit aux environs d'Aigu eperse et de Gannat (2) , soit à la base septentrionale et occidentale de la montagne de Gergovia, au sud, de Clermont, soit au midi

à Vaucluse les lvrrinées , qui sont le cachet principal de formation d'eau douce. .

rencontrée aux en virons du Mans ( Sarthe ), sur

la route d'Alençon (2). Les brèches osseuses de INice ( Alpes-Maritimes) , et de Cette (Hérault) , celles de Gibraltar, et des bords de l'Adriatique (3), renferment des coquilles terrestres à peine altérées, et dont les espèces sont faciles à reconnaître. Les environs de Florence et le val de Ronca,

ont aussi fourni quelques coquillages terrestres- à l'état fossile Breislac a reconnu la

formation d'eau douce dans plusieurs points de l'Apennin. Les bords du Rhin, vers Mayence

Journ. des Mines, tom. XVII , p. 397, pl. 7.

Les indusia étant disposés en groupes très-semblables à certaines masses de madrépores , il arrive très-souvent que le :milieu de ces groupes présente une cavité en forme de coupe assez considérable. Les habitans perse les emploient en guise d'auge pour leurs volailles. Ils s'en servent aussi comme de pierres de construction dans certains cas.

Note sur la Géologie du Gatinais', par M. J. de Tristan et Bigot de 1Vlorogues. Orléans, 1812.

Helix Menardi, Brong. Ann. da Mus. , t. XV,

pag. 380.

Faujas. Afin. du Mits., tom. X , pag. 413. Cuvier, id. , tom, XIII , pag. 186.

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