Journal des Mines (1813, volume 33) [Image 236]

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EN FR ANCE

1.)COUITERTE DE

on remarque une excavation très-vaste,

forme d'entonnoir à peu près circulaire., qui doit avoir été le foyer principal d'extraction de chaque exploitation ; l'une se trouve dans les travaux , qui m'ont paru dater d'une époque plus ,reculée ; l'autre , qui est le résultat d'un travail plus récent , est surtout remarquable par là largeur considérable de 'son évasement; elle a au moins 5o à 6o mètres de diamètre à

la partie supérieure, et à peu. près 9 à io

de profondeur moyenne ; elle présente, ainsi que la première à sa partie inférieure, l'orifice

d'une fosse ou puits, qui aurait été comblé avec de grosses pierres ; ces excavations , qui pourraient être les résultats d'une exploitation souterraine par éboulemens artificiels, mode em-

ployé dans les mines d'étain de lavage

'ou

peut-être simplement d'une exploitation à ciel-

ouvert, sont connues sous le nom de fimses

profimdes ; cette dénomination est principalement attribuée à la plus moderne 3 mais les habitons du pays ne songent nullement à attacher à cette ,expression l'idée d'une exploitation. .abandonnée ; d'après la même tradition qui leur fait regarder les travaux du jour comme une ville détruite , la fossé profonde ne 'serait qu'un puits très - profond , ou. des sorciers gardent un trésor. Ces bouleversemens et Ces excavations ne -peuvent .évidemment être ,attribués qu'à des travaux d'exploitation considérables poursuivis pendant un'terns nécessairement très-long, et très - éloigné de ,nous:' Pour donner une 'idée de la durée de ces travaux, on peut supposer approximativement , que le solide de déblais enlevé'

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enlevé de ces fosses, et de ces tranchées!, non compris les excavations inérieures , en existe , fôt au moins de 400,000 mètres cubes, autant du moins qu'il est possible de l'estimer au premier coup d'oeil , sans en avoir fait le cubage, en supposant 3oo jours de travail par année

,

et qu'un. ouvrier ait pft enlever un

mètre cube de déblais par jour ; il en résulterait qu'il aurait fallu environ 53 ouvriers pendant 25 ans, ou de 13 à 14 pendant un siècle

pour produire de semblables effets , en ne

comptant que les terrassiers , sans y comprendre les ouvriers employés au cassage, triage, et aux traiternens métallurgiques. On trouve la preuve que le minerai d'étain, extrait de ces travaux, a été traité, sur le lieu même de l'exploitation, par les scories de fourneau qui ont été ramassées près des tranchées; l'examen de ces scories, qui contiennent encore de l'étain en quantité notable, pourra donner beaucoup de lumières sur les traitemens métallurgiques mis en usage par les anciens exploitans. M. Descostils s'est chargé d'en faire'

une analyse exacte ; en attendant, j'ai fait au laboratoire de la direction un essai de ces scories, qui , traitées par la voie sèche , m'ont donné 21 pour 100 de grenailles d'un métal blanc, un peu aigre , que j'ai reconnu être de l'étain très-impur. On sait que les scories d'un même fourneau ne sont pas toutes de la même richesse ; mais, en supposant que ces scories traitées en grand , ne rendissent qu'un produit moyen de 6 à 8 pour ioo de ce métal impur, et de 2 à 3 d'étain raffiné, elles seraient encore Une Mine très-avantageuse à exploiter ; et il FI 198. roluirze 33 ,