Journal des Mines (1813, volume 33) [Image 150]

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SUR L'HISTOIRE DE LA FABRICATION

successives marquèrent les dernières années du. 18.. siècle. Elles eurent principalement pour objet les machines hydrauliques, et furent, ou des applications de la belle théorie de Nordvvall sur cette matière ,ou le fruit des découvertes heureuses de quelques autres mécaniciens habiles. Plusieurs usines qu'on avait été obligé jusqu'alors de laisser chommer faute d'eau, en furent abondamment pourvues au moyen d'une disposition mieux entendue, et l'on put ainsi rendre à la culture une partie des terrains que le besoin d'ungrand volume d'eau avaitfait mettre j usqu'alors en étangs. On fit aussi les hauts fourneaux plus spacieux, plus commodes pour le service, et plus durables .Les soufflets furen t perfectionnés. La maChine soufflante dite de Fidhohn fut introduite; et, s'il est permis de croire que cette invention n'a pas tous les avantages que quelques personnes lui attribuent , elle mérite

néanmoins d'être citée d'une manière distinguée dans l'histoire du fer, quand -ce ne,i serait que par la facilité qu'elle donne pour disposer plus commodément les forges et les fourneaux. âge. Le 19.. siècle s'était annoncé sous

des auspices non. moins favorables pour la Suède , puisque l'exportation du fer s'éleva,

en 1803 à 425,767 sk.epponds , et fut encore de 403,d8o skepponds en 18o5. Cependant des rivaux puissans s'élevaient de toutes parts. La France avait porté la fabrication du fer jusqu'à 700,000 skepponds. 11 s'élevait de nouvelles usines dans toute l'Allemagne , particulière-

ment en Bohême et en Silésie. Si la Russie avait été forcée à réduire , faute de bois, le

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ET DU COMMERCE DU FER EN SUEDE.

l'ombre de ses établissemens dans quelques provinces, ils s'étaient multipliés dans d'autres, et les Anglais avaient de Pétersbourg seulement, 221,149 skepponds exporté' de fer par an pendant les dix dernières années du 18°. siècle.

Mais c'était l'Angleterre surtout, la concurrence devenait chaque jour pus redoutable pour la Suède. Ce pays, jusqu'alors dé-. bouché principal des fers suédois , venait d'élever au plus haut point le produit de ses propres usines, en partie au moyen des machines à vapeur, et beaucoup plus encore en substituant la houille au charbon de bois pour le traitement du fer. M. Svedenstierna entre, à cet égard, dans quelques détails curieux (p. 41 ). Nous avons dit ( p. 281) que 4o'la Grande-Bretagne n'avait plus, au milieu du 18°. siècle

que 59 hauts fourneaux, alimentés avec du charbon de bois. Ce nombre était réduit, 1788, à 26, dont le produit n'excédait pas

skepponds : mais de nouveaux fourneaux chauffés avec la houille s'étaient élevés en plu-. 75,000

sieurs parties de ce pays. Ils étaient déjà, 1788, au nombre de 59, et donnaient plus de 280,000 skepponds de fonte. Huit ans après le nombre en. était plus que doublé ( I21 et ils ,

étaient en état de produire plus de skepponds. Enfin, en

1802,

65o,000

la fabrication de la

fonte, dans la Grande- Bretagne, s'élevait à 900,000 skepponds , et celle du fer en barres à plus de

400,000.

L'auteur ajoute, au surplus, que ce n'est

pas seulement par la concurrence de son indus-

trie que l'Angleterre a nui à la Suède dans