Journal des Mines (1813, volume 33) [Image 129]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

RECHERCHES EXPÉRIMENTALES

SUR LE BOIS ET LE CHARBON.

pant d'un 'mérite long-tems ignoré puis reconnu transcendant à mesure que la science s'est élevée par degrés rapides. Quand les anciens chimistes , dans leur prétendue analyse

Vallt lui le redoutable projectile; que, lentement élaboré dans l'intérieur de la terre, il se coagule , se cristallise , et devient le corps le plus transparent , le plus dur , le plus brillant qui existe ; le diamant, en un mot. Enfin , la recherche dont un physicien illustre va occuper nos lecteurs, montrera le charbon comme formant la charpente, le squelette des végétaux, et ayant presque la même pesanteur spécifique dans tous, malgré les grandes différences qui existent dans leur porosité comparative. L'histoire _des sciences n'offre aucun exemple de tant d'importance et de renommée précédées d'une aussi longue obscurité. Nous ne saurions faire mieux que de laisser Parler l'auteur lui-même, pour annoncer l'objet et la division de son travail.

cc Depuis Grevv de Malpighi, dit-il, on a

fait peu de recherches suivies sur la structure des bois. La botanique a fait de grands progrès; et le zèle infatigable des naturalistes qui, de nos jours, ont parcouru le monde, nous a fait connaître un nombre étonnant de plantes dites nouvelles, inconnues jadis en. Europe, et qui ont rempli nos jardins et nos appartemens d'une profusion de belles fleurs ; mais la science de l'économie végétale est peu

d'une plante , en avaient retiré par la distillation le principe odorant, l'eau , l'huile, le sel volatil, et ces fluides élastiques qu'ils nommaient esprits sauvages, sans doute à-cause de la difficulté qu'ils éprouvaient à les contenir ils croyaient avoir tout fait ; ils laissaient là ce charbon qui restait dans la cornue ; ils l'appelaient téite morte (caput nzortuum); et s'ils essayaient quelquefois de le briàler à l'air libre, c'était dans le but de recueillir les cendres et leurs

Sels ; et bien plutôt pour 'le faire disparaître que pour en tenir quelque compte. En moins d'un demi-siècle le charbon est devenu pour nous la matière la plus réfractaire

la plus infusible ; on l'a mis au premier rang parmi les, substances indécomposables , c'est-

à-dire, les élémens chimiques ; on a découvert qu'associé au fer, il donnait à ce métal cette propriété si éminente , et si utile , qui le constitue acier, et qui en l'ait sous cette modification l'agent universel des arts mécaniques , et le moyen d'exécution des chefsd'oeuvre de l'architecture et de la sculpture ; on a reconnu que le principe charbonneux, combiné avec l'eau et la chaux, formait nonseulement tous le marbres , mais ces montagnes calcaires dont les masses couvrent une bonne partie du globe ; que par son union avec le feu il constituait ce fluide élastique qui tue quand on le respire , et qui tue encore quand, dans son dégagement instantané , il chasse de

243

avancée.

» On dispute encore sur la circulation de la sève dans les plantes ; et les causes de l'ascen.

sion de ce liquide sont très -imparfaitement connues. » On ne sait Pas quelle est la gravité spécifi-

que des parties solides qui fo, ment la char-

pente des plantes ; et on ignore par conséquent Q2