Journal des Mines (1813, volume 33) [Image 45]

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sun. nrvERsEs MACHINES 78 intervalle ; niais au moment où l'eau devient stationnaire, ce mouvement acquis n'ayant plus lieu , la portion du fluide qui répond à la petite ouverture s'échappe, et c'est précisément ce qui doit avoir lieu pour que la machine produise son. effet sans déperdition de forces vives, ainsi que nous l'avons expliqué ci-dessus. Pour éviter encore plus sûrement la perte de l'eau avant qu'elle soit arrivée au repos, M. Mannoury termine en cône tronqué l'extrémité infé-

rieure de la première branche de son siphon, ce qui produit une contraction à la veine fluide qui en sort, et la détermine à entrer en entier dans la seconde branche. Cet effet. singulier est plus difficile à expliquer qu'à prévoir , mais le succès a justifié cette tentative délicate de M. Maunoury. On conçoit qu'il faudra du tems et des tâtonnemens pour tirer de ce principe une machine avantageuse ; nous ne pouvons, quant à pré-

sent.; la considérer encore que comme une

expérience extrêmement curieuse. M. Mannoury a voulu savoir ce qui arriverait si l'on fermait la seconde branche de son

siphon par le haut au moyen d'une plaque, en laissant seulement dans cette plaque une

petite ouverture ; et voici ce qui est arrivé. La colonne d'eau qui monte par ses oscillations dans cette seconde branche, se trouvant tout

d'un coup arrêtée par la plaque d'en haut,

produit la secousse ordinaire du bélier hydraulique. Là force vive est en partie détruite par le choc, et le reste passe dans le filet d'eau qui

répond à la petite ouverture de la plaque, et

HYDRAULIQUES.

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ce filet d'eau est lancé à une grande hauteur.. Cet effet, qui lui est commun avec la machine de M. de Montgolfier, n'empêche pas que l'un ne diffère essentiellement de l'autre ; car cette dernière ne peut -se débarrasser de ses pièces mobiles -qui ,sont les soupapes, tandis-que la colonne oscillante de M. Mannon ry n'en a et conserve cette ,propriété fendamentale .de toutes .les machines qu'il a soumises pour cette fois au jugement de la classe. Par la combinaison de tant.demoyens peu connus, eu ;toile inutiles dans la construction des machines liydrattliqu es , M. Maunoury est aucunes,

s,orti (lu cercle ordinaire des es sur lesquelles ces machines sont eonçues.,, et par çonséquent il a detarriver.4 des résultats absOltguent inattendus. L'auteur joint les connaissances acquises par l'étude à la finesse .de tact qui produit les inventions, et il est à présumer qu'entre ses mains plusieurs de ses machines, qui ne sont encore que Curieuses, acquerront une perfection qui les rendra plus intéressantes encore par leur utilité. Le siphon intermittent et l'hydréole donnent déjà. de très - bons résultats d'après l'aperçu ; mais il est besoin de nouvelles expériences pour mesurer exactement leur produit. Nous remettons aussi à un autre moment le rapport particulier que nous nous proposons de faire

sur les moulins à blé de l'invention de

M. Mannoury. Nous nous contenterons de dire

ici que ces nouveaux moulins paraissent être d'une utilité majeure pour le service public, qu'il y en a déjà quatorze d'établis aux forges