Journal des Mines (1813, volume 33) [Image 44]

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teur plus grande que celle d'où elle est des-; cendue ; et la seconde à une hauteur moindre.

En effet, c'est le centre de gravité de leur systIne, c'est-à-dire, leur point de contingence qui doit remonter à la hauteur du point de départ ; ainsi de suite, s'il y en avait un plus grand nombre. Ceci démontre que de l'eau versée dans une des branches du siphon doit s'élever plus haut dans l'autre branche , lorsqu'on continue à verser dans la première. Cependant, comme elle ne saurait s'élever in d élinimen t dans la seconde, il arrive un terme où elle commence à refouler

la colonne inférieure et à la repousser dans la première branche. Cet effet peut s'évaluer facilement par le principe de conservation des forces vives ; car il en résulte qu'au moment où la colonne devient stationnaire , pour rétrograder ensuite, le centre de gravité de la masse doit se trouver précisément à la hauteur de l'ouverture de la première branche du siphon, puisque c'est par là que toute l'eau a été introduite, et qu'elle est supposée sans mouvement acquis au moment du départ. Mais d'après le Même principe, si, à ce moment où l'eau est stationnaire, on venait à soustraire ou anéantir la petite portion de fluide qui se trouve dans la partie basse du siphon, c'est-

à-dire, à l'endroit du coude où ce siphon est horizontal, cette portion de fluide n'étant anixnée d'aucune force vive, ni actuelle ni potentielle la somme des forces vives de la masse te tale n'en serait point altérée, mais elle se trou yerait distribuée dans une masse moindre. "

HYDRATILIQUÉ:

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Supposons que l'on continue à verser de l'eau dans la première branche du siphon : cette nouvelle quantité de fluide apportera une nouvelle somme de forces vives à la masse; si donc, à chaque oscillation, on soustrait d' un côté une p ortion. du fluide in animée, com me nous l'avons dit, pen-

dant que d'un autre côté on en introduit une

nouvelle chargée de force vive ; la somme totale des forces vives augmentera toujours, quoique la masse totale reste la même : l'ascension dans la seconde branche augmentera donc de plus en plus indéfiniment.

Mais, si l'on veut borner cette augmentation de forces vives de la colonne , il n'y a qu'à cou perla seconde branche du siphon à une hauteur quelconque alors à chaque oscillation une portion de fluide s'échappera par le haut de cette branche, et l'on aura ainsi fait monter cette portion échappée au-dessus du réservoir d'où elle est venue. La difficulté se réduit donc à soustraire la portion compétente du fluide qui se trouve dans

la partie inférieure du siphon au moment où le fluide est stationnaire; et cela sans employer

ni soupapes, ni aucune autre pièce mobile quelconque : or c'est ce que M. Mannoury obtient d'une manière extrêmement simple, en établissant à la partie basse du siphon une petite solution de continuité entre les deux branches de ce même siphon. Lorsque l'eau est animée d'un mouvement rapide d'oscillation dans le siphon, elle ne saurait s'échapper par cette ouverture, parce que son mouvement acquis lui ait franchir ce petit