Journal des Mines (1812, volume 32) [Image 148]

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MÉMOIRES

de M. Proust, c'est que le mélange à -; donne

presque autant de gaz que les mélanges à et Le vrai rapport du nitre au charbon poursZa con:fr. etion des,poudres , est donc pailititernent

Connu, d'après /es jits que nous venons de

rapporter. M. Proust compare ensuite les deux moyens qui ont semblé les plus propres à accélérer la détonation:du salpêtre. Ces moyens sont , 10. la trituration pousséeà 'son maximum ; 2°. une dose de charbon beaucoup plus considérable que celle qui est nécessaire ,pour la décompo.

sition du nitre. M. Proust fait voir .que le premier moyen a sa limite ; car le mélange à qui met 3o secondes à brûler quand il a été mal trituré, et qui n'en met que 25 quand il l'a été soigneusement, ne peut .employer moins de 25 secondes

pour brûler, quelque prolongée que soit sa triluration. La trituration ne peut donc pas

remplacer l'excès de charbon , puisque le mélange à même mal trituré, ne met que 19 secondes à brûler. Mais suit-il de là que l'on doive préférer le second mo-ven au premier dans la fabrication de la poudre ? il paraît que non , d'après les nombreux inconvéniens que M. Proust reconnaît à un excès de charbon. i. Un excès de charbon dans la poudre s'oppose à sa conservation, parce qu'il attire l'humidité de l'air (1) (i) La propriété que la poudre a de s'humecter, dépend sur-tout de la nature du charbon. Une poudre qui sort du séchoir, et qui est placée dans un air humide, se gonfle, et augmente de 6, 9 , in i4 pour cent. Une poudre qui a été,

SUR LA POUDRÉ A C'ANON.

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2°. L'excès de charbon, qui excède , pouvant brûler dans le canon , ne peut rien ajouter à la force de la poudre ; 3° Cet excès de charbon angmente donc inutilement le volume des poudres, et diminue le poids réel des charges; - 40. Le charbon, s'empâtant difficilement avec

l'eau, rend le grain de la poudre poreux 66 friable quand il est en excès. 5°. Un excès de charbon en impose sur le Vrai degré de force d'une poudre. Ainsi, une poudre qui a donné à l'éprouvette un excellent résultat, ne pousse pas la halle plus loin qu'une autre poudre qui ne brille pas autant qu'elle à l'éprouvette (1). Et il y a ensuite les

iliconvéniens attachés à son peu de conservation , qui rabattent son premier titre. M. Proust, ayant démontré que la rapidité dé la détonation des mélanges nitro-char bonneuk était en raison de leur force, propose d'essayer -

le e poudres par le tems qu'elles mettent â brûler.

gonflée par l'humidité , et ensuite séchée , a Une portée plus forte que celle qu'elle avait en sortant du séchoir. M. Proust attribue cela à ce que la pondre qui n'est point élastique ayant augmenté de volume par l'humidité, a conservé cette augmentation de volume après la dessiccation : or , du moment où elle occupe plus d'espace dans Ia.:chambre du mortier, elle a une portéé pluàforte.., (i) Et cela doit être , puisqu'une poudre qui contient un excès de charbon ne donne pas plus de-gaz et ne brùle pas plus rapidement que celé qui. en a,4esclifférences de portées des,poudres éprouvées au. mortier ne tiennent ni au dosage, ni .à la .qualité des itigr.édiens, ni à la manipulation, ainsi qu'oni.l.ffiiverra, par la, suite..