Journal des Mines (1812, volume 31) [Image 222]

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TOIVIBES riiis DE GRENADE.

SUE. LA CHUTE DES AFHIOLITHES

d'ocre jaune ( hydrate de fer) , par l'effet du contact de l'air. Cassure.

Éclat.

La cassure est terreuse à gros e,rains , ou plutôt eranuteuse comme Celle de certains grès

elle est rude au toucher. Abstraction faite des points métalliques, elle est entièrement matte. La raclure lui donne, par parties , an brillant , suite de la ductilité du fer, ainsi que nous le dirons bientôt. Les aérolithes sont faciles à casser : leurs par-

Fragilité.

ties adhèrent peu entre elles , et ils s'égrènent ou se pulvérisent assez 'aisément. La chute

cassé

-mème sur dés terrains peu durs, en a quelques-euns.

Ils sont -semi-durs (c'est-à-dire qu'ils rayent le verre). La croûte seulement en est dure, et donne ainsi quelques étincelles par le choc du briquet. La pesanteur spécifique des six échantillons Pesn'ciiu spécifique. essayés n'a varié que de 3,66 à 3,71. Autres caIls sont absolument opaques , aigres , né ractères. happent point à la langue , et n'absorbent pas sensiblement l'eau clans laquelle on les plongé. De minces fragmenS exposés à l'action. da ch ahean. mL chalumeau se sont noircis, frittés, et couverts Dureté..

ESsai au,

-

de globules noirs en quelques points leur surface était , dans cet état, semblable à là

Fer.te-

croûte des aérolithes entiers. Le fer est en quantité considérable dans ces pierres : il fait plus da tiers de leur poids. Il y est, ainsi que nous l'avons dit, en grains trèsfins , et comme de petits points blancs (quelquefois irisés) :malgré son abondance , il ne s'aperçoit pas facilement à. la vue simple ,. à cause de la petitesse des grains ; mais il de-

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vient sensible lorsque l'échantillon est fortement éclairé ; et mieux encore lorsqu'on frotte ou raye la pierre avec un corps dur. Alors, le fer, qui est ici très-malléable, s'étend sous le corps frottant, et forme comme une petite plaque qui recouvre l'endroit frotté ou rayé; et qui le rènd semblable , dans cet endroit, à un morceau de plomb que l'on aurait également frotté ou rayé. C'est surtout -à la surface, et dans tous les endroits frappés par le briquet, que se montre cet aspect métallique. Le poli met encore le fer dans toute 'son évidence. Les faces passées sur la roue du lapi-

daire, présentent, sur un fond gris, de pe-

tites taches métalliques, et rappellent à l'esprit certains jaspes, renfermant des dendrites d'argent, que l'on trouve polis dans les cabinets de min é ralogie.

Les parois des fissures qui traversent _assez souvent nos aérolithes présentent quelquefois un grand nombre de petites paillettes de fer que l'onr serait d'abord tenté de prendre pour du mica. Lag rande quantité de fer à l'état métallique Magnétisque renferment les aérolithes ne peut que les mg. rendre susceptibles d'une forte action .sur le barreau aimanté. Mais ils ne m'ont offert aucun indice de polarité, et en présentant tous les échantillons ramasSés , et par divers points, aux deux pôles du barreau, il s'est toujours manifesté des phénomènes d'attraction et jamais de répulsion. Nota. D'après la description que nous venons de donner des aérolithes de Grenade , on voit qu'ils sont absolument .>emblables à ceux tombés à l'Aigle, en Normandie, il y a