Journal des Mines (1812, volume 31) [Image 62]

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EXTRAIT DE L'OUVRAGE

ordinairement pas de coquilles, si ce n'est des coquilles fluviatiles mélangées de fragmens de coquilles marines, etparaît être le résultat de la désintégration des mon tagnes calcaires voisines

dont les détrimens transportés dans les lacs qui occupaient alors les bas -fonds où on le trouve aujourd'hui; s'y sont précipités , soit à l'état cristallin, soit à l'état terreux. Ces grands amas d'eaux, après avoir séjourné dans les par-

ties basses des vallées durant un tems plus

ou moins considérable qui a suivi la retraite

générale des eaux, se sont écoulés lorsque leur fonds exhaussé par les dépôts pierreux qui se. succédaient, s'est trouvé de niveau avec celui des eaux du grand réservoir.. IL est resté en place ce calcaire que l'Auteur nomme tertiaire,i et dont il a cru devoir faire une mention particulière pour réparer Uoubli dans lequel il étaie resté,

Pierre calcaire touveuse; tut: Ce calcaire a de grands rapports de formation avec le tertiaire ; il est d'une origine plus récente , et se forme journellement ; il est l6 V,

produit du lav\age des terres et pierres calcaires,

par les eaux pluviales qui l'entraînent dans les partie& basses des vallées, pêle-rnêleavec des débris de 'végétaux, de coquiiles fluviatiles. et terrestres. La légèreté du tuf due, à sa grande porosité , lorsqu'elle est jointe à: Une certaine solidité, le fait. employer avec, avantage dans là bâtisse. Chaux carbonatée crayeuse. La craie composée de fragmens de coquilles d'une ténuité extrême a éte entraînée,dansiles .

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DE M. DE EOURNON.

parties les plus basses des terrains calcaires communément voisines de la mer. Elle renférme, 1.. des débris de mollusques marins, tantôt à l'état calcaire, comme échinites, pectinites , glossopêtres bélemnites , etc.," dont le têt spathique et lamelleux sert d'enveloppe à une masse de craie, tantôt et le plus ordinairement à l'état siliceux. M. de &renon , Pour eXpli

quer la différence de ces deux états, suppnse que la silice, mêlée à la terre calcaire, était vraiment dissoute dans l'eau , tandis que les parties calcaires étaient simplement divisées et tenues en suspension dans ce liquide. La silice, VU son état de dissolu don, adhérait seule for-

tement au liquide qui l'introduisait dans les Petits vides présentés par les coquilles en décomposition ; les parties calcaires se séparaient de l'eau au moment où celle-ci pénétrait dans les pores de la substance animale. Lès coquilles ont donc dû recevoir exclusivement de la silice. Une fois passées à l'état siliceux' , elles' ont §ervi de centre d'attraction aux parties siliceuses voisines, et l'intérieur des Coquilles à dû se remplir en totalité de silice. Aussi trouve-ton souvent

de ces coquilles adhérentes à defloYaux siliceux , et encore très-fréqUemnient renfermées dans leur intérieur. Si Pori rencontre des coquilles à l'état calcaire dans' certaines Couches, c'est crue celles-ci ne contenaient pas une ansSi grande allendance de silice, ou quie là matière

calcédonieuse était peut-être épuiSée. 2°. La Substance qui se montre le plus abondamment dans la craie , c'est lé silex pyrornaque , la pierre` à f'usil. Elle y est en maSses globuleuses , espacées les unes des autres, disposées

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