Journal des Mines (1811, volume 30) [Image 210]

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VOYAGE EN NORVVGE

des voyagvs qu'il a faits en 8o6, 1807 et 1808, dans les Etats Danois et Suédois : ouvrage qui n'est point réservé aux seuls naturalistes, mais qui est fait pour intéresser toutes les classes de lecteurs, par les détails curieux qu'il renferme sur les différens peuples qui habitent ces' contrées , sur leurs moeurs , leurs usages , .leur ais .oes agriculture , leur commerce , etc. de ce Journal, on objets n'étant pas du ressort se bornera, dans cet extrait, à donner une idée de la partie minéralogique (1).

L'auteur passe rapidement sur les plaines sablonneuses de la Basse-Allemagne , du Holstein, des îles de Danemarck et de la Skanie où il remarque cependant quelques faits qui méritent notre attention : tels sont notamment les

  • blocs de roches primitives qui s'étendent jusque.

dans la Porntfranie e de Mecklembourg, couvren t toute Pile de Séeland , et sont si abo'ndans dans

le Smaland en Suède, que d'après le témoignage de M. Hausmann , ces blocs reposent les uns sur les autres comme des rochers. Cette disposition coincide avec la nature de ces blocs pour appuyer l'opinion commune qui les fait venir des montagnes de Suède et de Norwège. Mais comment concevoir la révolution qui les a transportés au-delà de la Baltique? Un autre phénomène, qui est unique dans ces contrées, c'est le Séjebert , colline qui s'é (1) ta littérature française sera bientôt enrichie d'une traduction de cet ouvrage , qu'elle devra à l'élégant traduc-

teur des Tableaux de la Nature du célare Humboldt:. .

ET EN LAPONIE. 403 lève à plus de 70 mètres au milieu des plaines sablonneuses du Holstein, en présentant des roches .escarpées qui rappellent les buttes basaltiques , mais qui sont formées d'un gypse dans lequel on trouve de la magnésie boratée comme à Lunebourg. M. Steffens croit que ce gypse pourrait bien être de la même formation que Celui de Montmartre; mais pour avoir une opinion à cet égard, il faudrait qu'on y eût également trouvé des ossemens. L'île de Moen et la pointe.de Stewensklint en Séeland , présentent des rochers de craie ; et la petite île de'Saltholm , près de Copenhague, quoiqu'à peu près de niveau avec la mer,. -renferme des carrières d'une pierre calcaire qu'on emploie aux constructions de cette capitale. A ces deux exceptions près, les premières roches qu'on rencontre en place, sont à la colline de Hallands-Os , aux confins des provinces

de Skanie et de Halland en Suède ;

elles

sont d'abord assez rares, mais deviennent ensuite très-abondantes, et consistent en un gneiss qui se prolonge, sans changer de nature, jusque près de Chistlania. La vue de ces roches a rectifié une idée que M. de Buch s'était faite en

croyant, d'après les auteurs, que la Suède était entièrement recouverte de granite ; il a, au

contraire, reconnu sur toute cette côte, et notamment à Gothembourg , un gneiss .bien ractérisé , où l'on aperçoit une stratification distincte et une texture schisteuse, où le mica est en écailles posées les unes sur les autres, et non en petites lames séparées. M. Hausmann, qui a parcouru toute la Suède , assure aussi Cc