Journal des Mines (1811, volume 30) [Image 205]

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392 Extrait du premier volume des Annales des Voyages, par M. MALTS.-BRUN. Sur une autre Forêt sous-marine découverte près des côtes d'Angleterre, par M. Correa de Serra (1). J'allais à Sut ton ,.sur la côte du comté de Lincoln, avec le président de la Société royale, sir J. Banks. Le in , étant le lendemain dé la pleine luné équinoxiale, nous découvrions. tout autour de nous des îlots, qui alors étaient à. découvert. Ils présentaient une surface d'environ 3o verges de long sur 26 de large Nous reconnûmes que les îlots étaient entièrement composés de racines, de troncs, de branches et de feuilles d'arbres et d'arbrisseaux , entremêlés de quelques feuilles de plantes aquatiq [les. Quelques parties de ces arbres

tenaient encore à leurs racines, tandis que les troncs de la plupart étaient dispersés çà et là sur le fond dans toutes les directions possibles. L'écorce de ces arbres et des racines paraissaient en général aussi fraîches que dans leur état de .végétation; dans celle des bouleaux par ticulièremen t, &minous trouvâmes une grande quantité, ors pouvait distinguer jusqu'à la délicate membrane argentée de la première écorce. An contraire, le bois de toutes les espèces était décomposé et mou , à l'exception toute titis de quelques-unes qui se trouverent plus fermes , particulièrement dans les 'noeuds. Les habitans de la campagne trouvent souvent de ces pièces de bois en très-bon état, et propres à être employées à beaucoup d'usages dans leurs maisons. Les débris sont considérablement aplatis , et c'est un phénomène également observé dans le S Szzturbrand ou bois fossile d'Islande, et que ScheiFchzen remarque aussi dans le bois fossile. qu'on I couve- aux environs du lac de Thun en Suisse. Le sol auquel les ïrbres sont fixés et dans lequel ils ont crtl , est une argile douce et grasse ; mais à plusieurs pouces, au-dessus de sa surfhce , le sol est absolument composé de feuilles pourries, à peine reconnaissables à l'oeil , mais dont on en peut séparer une grande

quantité en détrempant la masse dans l'eau, et en remuant, avec précaution et avec patience , au moyen d'-une spa tale ou d'un couteau émoussé. De cette manière j'ai obtenu quelques

feuilles parfaites de salix Equifolia, , qui sont maintenant dans rherbier de sir J. Banks. Il s'y trouvait plusieurs racines, çl'Arun phragmites. (1) Cet article précieux pour la connaissance physique du gobe a été lu à la, Société royale de Londres , et publié dans le çai 2'.-...,,sacticu'dn mois de septembre 1;70.

EXTRAIT. PU JOURNAL MINÉRALOGIQUE AMÉRICAIN. Description géologique du Comte', de Dutchess dans l'Etat de New-Y orelc ; par M. S. AKERLY.

par le comté de E comté de Dutchess est borné au Sud de Columbia ; par la

West-Chester , et au Nord par celui rivière de Hudson à l'Ouest, et le Connecticut à l'Est. Sa longueur, clu N . au S. , est de 6o milles, et sa largeur de 24(5).

Les détails suivans pourront donner une idée dela constitution physique du pays.

Montagnes granitiques. Les hautes-terres situées à l'Est de la rivière de Hudson, forment la partie méridionale de ce comté. Ces montagnes sont composées des roches qu'on désigne sous le nom générique de roches prinzitives , telles que le granite en masse, trapp ,la hornle gneiss, les schistes micacés', le grant telle blende , etc. Le pays qu'elles occupent est d'une t'étendue d'environ 3oo milles carrés. Il n'y a qu'un petit nombre de ces montagnes dont l'élé-vation soit de plus de mille pieds au-dessus 'de la rivière de Hudson. Celle qui porte le nom d' Antoni' s Nose est élevée

de 1128 pieds. Ces montagnes abondent en minéraux

(1) Sa population , d'après le dernier recensement fait en 3.8oi , est de 6o mille habitant. Depuis qu'on fait usage du plàtre pour l'amendement des terres l'agriculture est devenue beaucoup plus florissante da raS ce pays, ainsi que dans les 'contrées voisines. Ses nombreuses collines sont cultivées jusqu'au sonanet , excepté dans la partie qu'on nomme les liantee-terres , et quelques autres collines escarpé, ; mais celles-ci sont admirables pour la nourriture des mérinos qui y ont singulierement prospéré. Le froment et le maïs sont les principaux oojetà culture de ce comté.