Journal des Mines (1811, volume 30) [Image 203]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

388

SUR L'ALUMINE FLUATE ALKALINE

DE HAjiY.

389

une nouvelle substance à laquelle il a donné le nom d'allanite (1). D'après ce que m'a dit M. Lainé , il y avait sur le même vaisseau venant de l'Islande , plusieurs morceaux de cryolithe blanche, et un ou ,deux .de celle d'un blanc-jaunâtre tirant sur le

Quoiqu'on ne trouve aucun morceau de cryolithe attaché à sa roche, je ne partage pas moins pour cela l'opinion de MM. Allan et de Bour7

brun. Ce minéralogiste en a apporté d'An gle terre

blanche, qui ne se trouve pas accompagnée des mêmes substances.

un échantillon d'un pouce et demi de longueur

,sur un pouce de large. On trouve dans cet échantillon du plomb sulfuré laminaire de

couleur grise, des petits grains de cuivre py-

riteux , quelques grains de quartz hyalin bleuâtre, et du fer, oxydé brun, dont l'oxyde a vraisemblablement donné au minéral la couleur de blanc-jaunâtre tirant sur le brun. On voit par la description d'Allan , ainsi que par la lettre de M. de Bournon que ces savans ont trouvé- la cryolithe accompagnée de

.âfer spathique. Cependant il ne s'en trouve

pas dans le petit échantillon que j'ai vu à Paris ; mais comme je ne saurais douter de la bonté des observations de deux minéralo-

gistes aussi exercés que MM. Allan et de Bournon , je suis porté à croire qu'il doit y avoir des

échantillons dans lesquels la cryolithe est accompagnée de fer spathique. M. Allait ne dit rien du fer oxydé ; M. de Bournon en fait mention ; mais aucun de ces minéralogistes ne parle du quartz hyalin bleu tre qu'on trouve dans l'échantillon de M. Lainé.

(1) L'auteur donne ici l'analyse de Pallanite , mais nous l'avons supprimée, parce qu'elle se trouve dans le Journal 570 , p. 16o , et n°. 178, des Mines , Volume 29 , J. 299. (Note des Rédacteurs,

non , et je regarde avec eux la cryolithe d'un blanc -jaunâtre tirant sur le brun. , comme pouvant être une substance de filon. Peut-être n'oserais-je pas en dire autant de la cryolithe

EXTRAIT DE LA CORRESPONDANCE. Extrait d'une Lettre de M. DE LA FRU GLAYE d MI GILLETLAUNIONT , sur une Foré' t sous-marine qu'il a découverte

près Morlaix (Finistère) , en 1811. JE désirais depuis long-tems trouver le gisement des cornahues, des sardoines et des agates globuleuses que je ren-

contrais abondamment répandues sur une seule grève de mon voisinage, et c'était inutilement. Pour parvenir au but que je m'étais proposé, je me rendis sur le terrain au moment même d'une tempête, pendant les horribles ouragans du mois de février dernier (181/ ) ; je fus favorisé par une grande marée qui me donna l'avantage de pousser mes recherches plus avant vers le fond de la mer. La plage sur laquelle je me rendis forme un immense demi-cercle son fond, dans sa partie la plus reculée, est terminé par des montagnes granitiques, presque sans végétation. La mer ne vient point jusqu'au pied de ces montagnes , elle s'est opposée une digue naturelle , d'environ 3o pieds de hauteur, composée de galets, parmi lesquels se trouvent presque toutes les variétés du quartz. Au pied de cette digne, commence une grève magnifigne ; sa pente est d'environ a lignes par toise ; je l'avais toujours vue couverte du sable le plus fin , le plus uni et le plus blanc. Ma

Bb