Journal des Mines (1811, volume 29) [Image 128]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

246

STATISTIQUE MINÉRALOGIQUE

premières lequel rencontre le précédent vers la sortie de la Poire; la rivière seule les empêche de se joindre. De cette manière, le pays d'Aoste peut - être regardé comme un grand carré long (ayant près de io myriam. de l'Ouest

à l'Est, et moitié du Nord au Sud). Le Mont-

Blanc , le Mon t-Rose, le Mont-Iseran et l'issue de la Doire sont aux quatre coins ; les Alpes Pennines le bordent au Nord ; les Alpes Gimes à l'Ouest ; les rameaux de l'iseran, que je désignerai; sous le nom de montagnes de Cogne,

au Midi; et le bras détaché du Mont-Rose à

Division en vallées.

l'Est. Les d.eux petits; côtés du carré ne présentent vers lqntérieur du pays que des versans très-

abrupts, et par conséquent, peu étendus. Le torrent& l'Elles qui coule dans la vallée d'Ese,

au pied de la pente du côté oriental, se tient

constamment à moins d'un myriam. de la crête du rameau, et cette pente ne présente que des gorges trop courtes pour prendre le norn de vallées.

Le côté occidental du carré, que nous ne

prenons ici que depuis le Mont-Blanc jusqu'à la

montagne située entre le Petit-Saint-Bernard et le coi. du Mont seulement, le côté occidental, dis-je, présente deux vallées principales :

sous le nom d'Allée blanche, se termine au col de la Seigne ; l'autre est celle du PetitSaint-Bernard : elles se joignent au pied du versant, près le village de Saint-Didier, et leurs eaux, réunies en ce point', forment la Doire-Baltée. Quant aux deux grands côtés du carré long,

ceux dirigés de l'Ouest à l'Est, leurs versans ,

DU DÉPARTEMENT DE LA DOIRE.

247

qui sont d'une étendue considérable, vont jusqu'à la rencontre l'un de l'autre, et leur intersection forme le lit de la Doire. Ils sont sillonnés

par des vallées qui se dirigent perpendiculairement à la rivière, et qui vont par conséquent du Nord au Sud. Celles creusées sur le versant

septentrional, et qui atteignent le faite des

Alpes Pennines, sont au nombre de six, savoir celle de Ferret, celle du Grand-Saint-Bernard, celles d'011omont et de ralpeline , celle de Châtillon ou Yaltornanche , celle d'Ayaz et celle d'Ese : elles ont environ trois myriam. de long et sont très-encaissées. Le versant qui borde la vallée d'Aoste, au Sud, en présente cinq à peu près semblables ;

ce sont celles du Falgrisanche , du val de Bernes, de val Savaranche , de Cogne, et de Eenis. Le rameau. des montagnes de Cogne, vers le milieu de son cours, se bifurque dans le sens de sa longueur, et comprend entre les

deux branches de la fourche une autre vallée , qui est dirigée de l'Ouest à l'Est c'est celle de Champorcher. Une des parties les plus intéressa-ntes de la

géographie physique d'un pays de montagnes étant celle qui traite de la hauteur des cimes, des cols, et des vallées ; nous, allons nous arrêter un instant sur cet objet, (Elévation des montagnes.) Nous commencerons par celles du faîte des quatre chaînes qui cernent le pays. o.( Au Nord) , sur le falfe des Alpes Pennines-, nous axons lès plus hautes cinuca mesurées dans l'ancien continent leur élévation, d'après Saussure, est pour le Mont-Blanc

Q4

Eléva ti des

et du

monta-gnes

'sol.