Journal des Mines (1811, volume 29) [Image 33]

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SUR L'EXISTENCE D'UNE ROCHE

etc.

gueur, , ces cristaux pourraient être d'une origine étrangère et avoir été enveloppés dans la masse , ce qui ne serait pas plus difficile à concevoir que les brèches à fragrnens anguleux. Mais 'la .troisième variété me semble prouver incontestablement, que le tout est d'une formation locale, car nous voyons dans cette modification, que les élémens du feldspath et du quartz se trouvaient dans le liquide qui a dé-

posé la masse pierreuse, et qu'ils ont pu y éprouver les effets .de l'affinité au point de prendre la texture qui leur est propre , mais pas au point de former de véritables cristaux, ni même d'éviter totalement le .tissu feuilleté de la matière schisteuse. Si nous passons ensuite aux autres variétés, nous voyons que les circonstances ont successivement laissé plus de liberté aux effets de l'affinité , et lions arrivons

à un terme oi les cristaux de feldspath et les

globules de quartz, n'ont plus aucune liaison ni b

aucun rapport avec la masse qui les enve-

loppe. Cependant ces globules de quartz dont nous avons pour ainsi dire suivi , ne présentent que des formes arrondies, et ne diffèrent pas de ceux qu'on trouve dans les brèches ou granwackes; ce qui, joint à quelques autres observations, inc porterait à croire qu'il ne serait point absolument impossible qu'il existât des roches dont la texture fût celle des brèches,

Graumachesoupoudinobnes , et dont l'origine ne fût pas due à la destruction et au transport de couches préexistantes.

61.

ESSAI DES MINÉRAUX PAR LE MOYEN DU CHALUMEAU; Par M. HAusmANN , Inspecteur général des Mines

à Cassel. Extrait des Tablettes nzinéreeiques de 1.ONHARD (année 18io ), par E. M. L. PATRIN.

AUCUN minéralogiste n'ignore l'utilité que la

minéralogie a retirée des essais faits par le moyen du chalumeau ; mais elle eût été plus grande encore , s'il se trouvait plus d'accord dans la manière dont les auteurs ont rapporté leurs expériences, ce qui provient non-seulement de la différence des procédés qu'ils ont employés, mais encore du plus ou moins d'attention qu'ils ont donnée aux petits phénomènes qui se sont présentés dans le cours de

l'expérience ; et enfin , du défaut d'une nomenclature précise de ces mêmes phénomènes,

et des effets qui en ont été le résultat. C'est pour remédier à ces inconvéniens , que l'auteur a cru devoir présenter la méthode suivante, avec une nomenclature relative à tous. les faits qui se présentent darisAe cours des essais.

Circonstances à observer dans la préparation de l'expérience. Volume du fragment qu'on veut essayer.

Ce volume doit être proportionné à la grosseur du dard de flamme auquel on l'exposera.