Journal des Mines (1811, volume 29) [Image 32]

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SUR L'EXISTENCE D'UNE BOCHE

la première modification de roche indiquée cidessus , qui offrent cette disposition , tandis

CONTENANT DU I'ELDSPATII.

Les-circonstances du gisement rapportées ci-

dessus ,. inc font également regarder l'ardoise

que ceux de la seconde variété présentent la

polphyroïde de Deville , comme une dépendance de la grande .formation des ardoises de

modification pour un schiste grossier , mais

l'Ardenne. Cette observation ne laisse pas de présenter

forme ordin aire.On prendrait, au premier aperçu , la troisième

avec un peu d'attention on y aperçoit les mêmes élémens que dans les variétés précé-

dentes. Le feldspath, qui ne forme plus des cris-

taux réguliers, se reconnaît encore par sa texture laminaire et rhomboïdale ; le quartz se distingue aisément par sa cassure vitreuse au milieu des lames feuilletées de la matière ardoisée et presque talqneuse qui forme la masse principale. Cette masse, ordinairement g,risettre,

prend quelquefois une couleur moins intense, qui paraît chie à l'influence et à l'abondance du feldspath qui s'est uni et presque combiné avec elle. Cette modification accompagne les deux variétés précédentes à De ville ; je l'ai également

observée à Laifour,, où je n'ai point remarqué les deux premières modifications, et où elle se trouve au milieu des ardoises dont elle diffère peu au premier coup d'oeil. On aura déjà remarqué que la roche dont je viens d'esquisser les caractères, a beaucoup de

rapports avec celle de Cévin en Tarentaise

(Mont-Blanc) 'décrite par M. Brechant, sous le nom de gneiss ou schiste micacé porphyroïde (i), et que ce savant professeur con-. sidère comme contemporaine et faisant partie de la formation du schiste talqueux ordinaire

de la Tarentaise.

(1) Journal des Mines , tom. XXIII pag. 36z

.

quelqu'intérêt relativement à la géologie de

cette contrée ; car l'existence du 'feldspath est une nouvelle preuve de l'ancienneté de son sol, fini doit appartenir aux terrains intermédiaires

les plus anciens, ét qu'on a souvent, même considéré comme primitif; opinion toutefois (file je ne puis partager, car, outre l'espèce de tradition. qui existe , qu'on a trouvé des empreintes de corps organisés dans les ardoises de Fumay (ce que 16ur ressemblance avec celles d'Angers rend très-probable) on re-

marque en Ardenne presque tons les caractères dont M. Brochant s'est servi pour prouver que la Tarentaise appartient aux terrains intermédiaires. Si même il était permis de comparer des

contrées aussi éloignées, je dirais que l'analogie avec ce qu'on remarque dans les Alpes, me porte .à croire que le schiste talqueux de la Tarentaise est un peu plus ancien que l'ardoise de l'Ardenne. L'ardoise porphyroïde de Deville peut faire naître aussi quelques réflexions relatives à la texture qu'affectent certaines roches. La première idée qui se présente, quand on voit des échantillons des cieux, premières variétés cidessus, c'est que ce sont des brèches ou graumaches communes ; et en effet si on faisait abstraction des cristaux de feldspath , ils en

auraient tous les caractères, et même à la ri-