Journal des Mines (1810, volume 28) [Image 17]

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TnAirE ÉLÉMENTAIRE

DE 6.ÉOLOGIE,

expansibles. Comment donc de semblables fluides auront-ils pu se former sous la masse

moire que comme une introduction aux nornbreux voyages qu'il se propose de publier bientôt , et qui feront la dernière partie de son.

des couches et soulever cet énorme poids ? Le système de M. Kirvvan a quelques rapdean.M' Kir- ports avec celui de M. de Lue, mais il s'en éloigne dans beaucoup de circonstances. Ce géologue croit qu'il n'est pas impossible que les couches aient été formées dans une position verticale ou inclinée, ce qui l'oblige à chercher une .cause extraordinaire pour expliquer la forme des montagnes ; il suppose , en conséquence qu'une partie du liquide qui s'était retirée dans Système

l'intérieur du globe , en est sortie par l'effet d'une cause surnaturelle pour faire une irruption sur nos continens qu'elle a parcourus avec impétuosité en allant d'abord clu Sud an Nord, et en retournant ensuite du Nord au Sud , pour l'entrer dans l'intérieur du globe. Les principales observations qu'on apporte

à l'appui de ce. système , sont l'aspect de quelques escarpemens, qu'on a regardé comme pro-

duits par une attaque violente de la mer, et l'existence des animaux du Midi qui se trouvent épars dans les terrains du Nord. Il est inu-

tile de suivre M. de Luc dans l'examen qu'il.

fait de ces deux propositions : on sent, d'après ce qui a été dit ci-dessus, que la première s'explique plus facilement par les affaissemens , et que la seconde n'a plus besoin de commentaires, depuis qu'un savant célèbre a, dans ces derniers teins , tiré les plus belles conséquences de l'examen de ces débris , en créant pour ainsi

dire , au milieu de nous , l'histoire des ani-

Conclusion.

maux de l'ancien monde. L'auteur annonce qu'il ne considère ce Mémoire

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travail ; il a seulement voulu présenter auparavant l'ensemble des propositions qui constituent son système , en n'exposant que les conclusions à l'appui desquelles viendront se ranger comme preuves, tous les faits géologiques qu'il a observés. On trouvera peut-être que l'ouvrage dont nous venons d'essayer de tracer l'analyse , est plutôt un commentaire critique sur la Théorie de Hutton, qu'un véritable Traité élémentaire de Géologie; qu'il laisse aussi quelque chose à désirer sous le rapport du style , et qu'il pourrait enfin présenter un ordre plus sévère dans la distribution des matières. Mais l'auteur dit lui-même que la crainte de n'être pas lu par ceux qui ne font qu'effleurer les sciences, doit point empêcher de reprendre tous les faits généraux dont on peut faire usage. Au surplus, nous sommes persuadés que les personnes qui se détermineront à lire et à étudier ce volume y trouveront une foule d'observations intéressantes, et prendront des idées plus justes que celles qu'on a communément sur un grand nombre de phénomènes de la nature. Ce n'est pas cependant, que nous partagions toutes les opinions de l'auteur , mais nous ,n'avons ni les moyens, ni la volonté d'entrer dans une telle discussion , nous nous bornerons seulement à remarquer, qu.e de même qu'on a reproché à l'illustre auteundes époques de la nature, d'avoir fait son système comme si toutes les couches minérales eussent éte horizontales , on Folunze 28.