Journal des Mines (1809, volume 25) [Image 196]

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SUR LES MINES DE IIOUILLE

la Saxe, du Hanovre, de la liesse, etc. on verra que la richesse minérale asolue de la France est beaucoup plus considérable que celle d'aucun de ces états , que sa richesse'

minérale relative , c'est-à-dire, considérée proportionnellement à son étendue ou à sa population, est encore ou la plus considérable, ou à très-peu de chose près, égale à celle des pays les plus riches en mines. Mais si l'on examine ensuite le parti que chadtm de ces états tire de. cette richesse, on reconnaîtra qu'il entre annuellement dans les caisses de leurs Souverains (le notables revenus provenant des mines et que la balance commerciale des produits, de l'industrie minérale , est à l'avantage de chacun d'eux pour des sommes assez considérables, tandis qu'on vient de voir qu'il n'en est point ainsi à l'égard, de la France. Ainsi, en prenant pour exemple la Prusse, qui comme la France.exploite principalement le fer et la houille, on verra que la richesse minérale absolue de la Prusse, en 1806, n'était que de neuf millions de francs , que sa richesse minérale relative, considérée proportionnellement à son étendue que le quart, et à sa population , que,le'n'était tiers de celle de la France considérée de même; et cependant qu'a cette époque de 1806, la balance commerciale des produits de l'industrie minérale était à l'avantage de la Prusse pour une somme de 2,152,168 francs

, et que le Souverain en

Voy. le Mémoire sur les Mines etUsines du de Westphalie déjà cité : la Prusse est considérée royaume ici dan's, l'état où elle était avant la guerre.

DU PAYS DE SARREBRUCK.'

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retirait un produit net annuel d'environ 600,000 françs Pour les autres états déjà cités on obtien-

drait des résultats analogues. Ne doit-on pas croire que la différence frappante qui existe entre ces résultats et celui que nous 'offre la

Fiance, provient principalement de la manière dont les mines et usines sont administrées dans chacun de ces états ? C'est en effet à leur administration des mines et usines que tous les pays de l'Allemagne doi-

vent l'état florissant où elles sont parvenues chez eux. Je n'entrerai dans aucun détail sur

ces différens modes d'organisation. Celui de ha Prusse, qui, peut être regardé comme l'un des

plus parfaits , est exposé en détail dans le Mémoire de M. Héron de Villefosse , sur les Mines et Usines du royaume de Westphalie ainsi, que ceux du Hanovre et d.e la liesse. Il me suffira de faire remarquer , que tous les modes d'administration des mines et usines dans -les divers états de l'Allemagne , ont les rapports les plus frappans entre eux , et se

ressemblent sur tout en ce point essentiel que les mines y sont objet de droit régalien , d'où il réSuhe que les employés du Souverain , ou officiers des mines , dirigent toutes les ex,ploitations tant domaniales .que particulières. Je ferai observer en outre, que dans presque

toute l'Allemagne , toutes les usines qui traitent l'argent, le plomb et le cuivre, sont dans les mains du: Gouvernement , ainsi qu'une

grande partie des usines à fer et beaucoup d'exploitations de mines. En Prusse et en liesse,

sur-tout, le Gouvernement paraît avoir senti