Journal des Mines (1809, volume 25) [Image 195]

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SUR LES MINES DE HOUILLE

Mines. Ces considérations et ces rapprochemens ne seront, au reste, qu'un extrait succinct d'un travail très-censiderable sur les mines et usines des pays conquis , que M. Héron. de Villefosse , Ingénieur en chef des mines de France et Inspecteur général des mines et usines

des pays conquis, "a remis au commencement de 1807 à M. l'Intendant g(néral de l'armée et au Conseil des Mines : on en retrouve le développe-Ment dans lé Ménioire sur les Mines et Usines du royaume de Westphalie , dont 'il s'occupe maintenant , d'après l'invitation de Leurs Excellences MM. les Membres de la Régence (1). Je ulcherai de faire pressentir en peu de mots l'ensemble dés Perfectionnemens qu'il serait possible d'apporter,en France dans radministration générale des mines, pour en faire ensuite une application plus détaillée à la manière dont il nie semble que le Gouvernement, pour,son plus grand avantage, devrait disposer des- mines de Sarrebriick. La France est un des pays les mieux partagés

par la nature sous le rapport des substances minérales. On peut évaluer avec certitude à

plus de cent millions de francs sa r;chesse minéraiewbsolue actuelle , c'est-à- dire, la valeur dé tontéS les substances qu'on y retire annuellement-du sein de la terre (2) ; et néanmoins Ce MéMoie a depuis été présenté- par M. de Ville-

fosse à Sa,M,ajesté le Roi; de Westphalie. S. E. leYlinistre de

l'Intériene de PErnpire frâncais en a ordonné la pnblication., Il nia; ntenant sous presse. (Février 1809). La valeur des substances minérales est ici estimée pour la houille, à l'état brut; et pour /es métaux, lorsqu'ils ,

375 une grande partie des mines métalliques les plus riches que son, sol renferme, sont non exploitées, et les indices de richesse minérale que présentent beaucoup de départemens , n'ont point encore été l'objet de recherches suivies. -DU PAYS DE SARREBRUCK.

Si l'on remettait en activité les mines aban-

données, si l'on ouvrait toutes celles qui pourraient l'être avec avantage, on doit croire que cette richesse absolue augmenterait encore. Quoique de tout teins la France ait présenté un capital minéral très- considérable, il est cependant certain, 1.. que l'ancien Gouvernement retirait très - peu de produit net des mines ; que la balance commerciale , sous le rapport des produits de l'industrie minérale , était de beaucoup au 'désavantage de la France. En 1787 ce .désavantage était ( l'or et l'argent non compris ) , de 36,569,000 livres (1) ; et il subsiste encore en grande partie , malgré les établissemens importans que la France a acquis depuis lors, et qui sont compris dans ses nouvelles limites. Si l'on compare la richesse minérale de la France avec celle de plusieurs états célèbres par leurs mines , de l'Autriche, de la Prusse , qui les a amenés

ont été l'objet d'un traitement métallurgique au commerce, à l'état de pureté dans lequel ils sont livrés fabrications dimatière première pour des ou deviennent I 'ensemble de ces deraugmentent la valeur. verses qui en des mines niers travaux constitue l'industrie manufacturière les Mines et et usines. ( Voy.- sur cet objet le Mémoire sur Héron de Villede Westphalie de M. TJsines du royaume fosse ).

(i) Voy. Journal des Mines, no. s, page 91.

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