Journal des Mines (1809, volume 25) [Image 159]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

302

DU DÉPARTEMENT DE RHIN-ET-MOSELLE. 33

SUR LES ,RteRESSES MINÉRALES

ment en activité, rend son existence moins importante. Il est affligeant de voir une telle quantité de minerai rester dans le sein de la terre inutilement enfouie. Dans le triste état où sont maintenant les bois , je ne sais s'il serait prudent de provoquer en ce pays l'établissement d'une forge nouvelle ; mais au moins on pourrait accroître la valeur de ce minerai par des recherches mieux étendues, par un triage plus soigné sur les lieux, et même par le lavage que je crois nécessaire. On concentrerait ainsi sous le plus petit volume les parties les plus riches

qui doivent être seules transportées. Quant à l'amélioration de l'exploitation, il faudrait débuter par une., galerie d'écoulement (erGstollen)

aboutissant au ruisseau d'Igelsbach j qui traverserait les couches , et découvrirait le minerai dans la profondeur où il peut avec plus

de suite, être en plus grande abondance. Je

pense que ces travaux devraient être exécutés sous le mode de prestation de service par les habitans de LOffelscheid.

Dans la même mairie , sur le territoire de la commune de Panzweiler,, paraissent de

semblables indices. Les habitans ont extrait à diverses reprises , dans la forêt communale nommée Anspan, du minerai qu'ils ont livré aux usines, d'Ansbach et de Weitersbach, dont MM. Stumm de Sarrebriick sont les propriétaires. Ces indices sont une preuve de la grande continuité du gîte que je viens de décrire.

e. Indices divers de minerais de fer, la plupart exservice des forges. du département ; ploités pour produits et consoznmations de celles-ci.

Les minerais de fer sont très-abondans dans le département de Rhin-et-Moselle ; mais ceux exploités jusqu'ici fournissent un fer cassant à froid qu'on ne peut améliorer dans l'affinage, qu'en mélangeant les fontes avec celles des usi-

nes de l'autre bord du Rhin à la proportion

de celles-ci. Tous ces minerais rendent de 25 à 35 livres de fonte au quintal. Ils sont tous d'une nature

de

semblable à ceux dont j'ai parlé plus haut

mais leur position n'est pas toujours la même ; tantôt ils sont épars dans le schiste même avec lequeleils ont été formés, comme à Speisenroth, Fcelkenroth, mairie de Castellaun ; d'autres fois , et c'est le plus souvent , ils sont répandus en morceaux anguleux et isolés dans la terre,. des champs' ou terre d'alluvion , et ils proviennent toujours des mêmes schistes qui'

ont été détruits par les eaux, tandis que les

morCeaux ferrugineux plus durs ont résisté à tous les chocs et à tous les frottemens. Tels sont

les minerais de Simmern. On les exploite à la superficie du sol, dans les bois et les champs, par des puits creusés çà et là, que l'on abandonne et que l'on remblaye lorsqu'ils ont été. épuisés de minerai. Il serait trop long de Citer tous les lieux où ils se présentent ; j'indiquerai ceux qui servent à alimenter les trois hauts fourneaux du Sud de ce département, et qui sont les seuls dont on.