Journal des Mines (1808, volume 24) [Image 235]

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Sun -LA &IOLOGIL

DIT NORD DE LA FRANCE.

tement le combustible ; ce qui ne se voit pas dans le terrain houiller du Nord-Ouest. AU reste , à ces différences près , le terrain qui nous occupe est composé, de même que les formations bituminifères du. Nord-Ouest, de couches alternatives de schistes argileux et de Grès.

grès. Ce dernier n'est pas toujours noirci par le le voisinage des houilles, ou souillé de matière argileuse, il est même quelquefois très-blanc et comme il se trouve aussi en couches assez

épaisses et presque horizontales, on le pren-

drait pour un véritable grès blanc, dans le sens géologique que j'ai assigné à ce nom , si on

ne faisait attention aux circonstances du gisement. Schiste argileux.

Le schiste argileux y devient aussi propre à fabriquer de l'alun ; tel est notamment celui de la montagne brûlante de Duthvveiller, canton d'Arnoval ( Sarre ) , décrit par M. Cavillier (1). Enfin, j'observerai encore que les couches inclinées ne sont point absolument étrangères à ce terrain ; car on sait que ce sont les escarpemens des bords de la Sarre,qui ont suggéré à M. Gillet-Laumont sa belle Théorie -sur l'ori-

gine, des couches repliées (2), et j'ai aussi remarqué des couches fortement inclinées à Sulzbach , -canton d'A rno val ( Sarre ). Cette formation recèle un grand nombre de Corps organisés-, P oissons

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Condros , du moins pour ce qui est des dé-

bris de végétaux. Le plus beau fait relatir aux animaux, c'est l'observation faite Par M. Beurard , d'ein prein tes de. poissons, mouchetées de mercure sulfuré (1). Quoique j'aie , pour aine dire , éliminé de Gr a rollgea cette région les pays formés de terrains horizontaux., le guéS rouge est très-abondant dans la partie méridionale : il recouvre souvent les P_ htsrA_cent terrains houillers des environs de Sarrebruck ; hq0",,eilljeess,

ce qui a fait dire que les houilles s'y trouvaient

dans ce grès. Mais cette opinion ne me paraît pas fondée ; elle est contraire à la Plupart des observations (2) , qui disent expressément que les houilles sont en' dessous des 'grè..s. ronges. On a pu quelquefois se laisser 'induire en erreur , parce que les grès de la formation des houilles prennent de teins en teins une teinte rougeâtre : mais si on' les examine avec attention , on reconnaîtra qu'ils différent des Véritables grès rouges. Ils ont en général plus de force de cohésion dans leurs parties ; ils sont moins purs , la couleur rouge n'y est jamais Constante, etc.

Un dépôt très- remarquable , que je crois est un prodigleux amas de brèches grossières,

corps organisés qui paraissent analogues à ceux

(i) Journal des Mines, tome XIV, page 409.

(i) Journal des Mines, no. 46, page 763. (2) Journal des Mines, nO. 54 page 463.

du

Cailloux

pouvoir rapporter à la formation du grès rouge, dst'ecil:er-

(2) Cette disposition a également lieu -dans des contrées très-éloignées de celle - ci : car M, Voigt nous apprend (Journal des Mines, t. XIV , p. 241 ) qu'en Saxe le& -houilles sont plus anciennes que les grès rouges.

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