Journal des Mines (1808, volume 24) [Image 33]

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SUP.- UN NOUVEAU GENRE

dans les que cette pénétration du calorique pierres est extrêmement lente. 5°. La compression n'est pas nécessaire pour terles roches qui sont composées d'élémens substances exreux, et qui contiennent peu de exacte , sans aucun pansives; une fermeture vide, et la matière en assez forte masse pour qu'une portion soit comprimée par l'autre suffisent dans ce cas. 6°. La compression est au contraire nécessaire sur les roches ou .pierres qui ont pour élémens constituans des substances que la chaleur met à l'état aériforme. poudre 70. L'observation m'a démontré que la sèche , j'employais n'étant pas

des roches que et que éprouvait dans les creusets un retrait, accès à formant des vides , donnait ce retrait aériformes qui disposaient soudes substances vent la poudre à la fusion vitreuse. Pour éviter cet inconvénient , j'ai fait sécher au rouge la poudre de quelques porphyres, et par ce procédé, la liquéfaction ignée n'a été que plus assurée ; niais il faut remarquer que l'on ne peut l'employer que sur des matières qui n'ont pas pour é [émeus des substances gazeuses, et que la compression parerait à tous les inconvéniens de ce genre. 8°. L'addition d'une substance étrangère n'est point nécessaire: J'ai fait plusieurs essais en ajoutant du muriate de soude et du soufre ; je n'ai pas remarqué que cela dût changer aucune. des conditions requises. 90. Le rapprochement des molécules similaires peut avoir. lieu dans certaine matière liquéfiée,

DE LIQUEFACTION IGN1:E. 65 quéfiée , et produire des rudimens de cristallisation lorsque le prolongement de cette fluidité

lui laisse le tems 'de s'opérer.

100. La liquéfaction ignée et la fusion vitreuse sont -deux opérations bien distinctes. Dans la liquéfaction ignée, le calorique détruit momentanémentla cohésion fixe des substances,

sans changer leur nature. Dans la -fusion vi-

treuse , au contraire, toutes les substances com-

posantes sont dissoutes pour former le verre, matière homogène qui n'a plus de rapport avec la matière première. La cristallisation ,. suite de la liquéfaction .ignée , citée ci-dessus , article 9, et la dévitrification., suite de la fusion vitreuse annoncée

par MM. Hall, d'Artigues et Fleuriau , sont aussi deux opérations différentes, quoique l'une

et l'autre soient le résultat de la prolonga-

tion de la fluidité ignée. En effet, la cristallisation est un simple rapprochement des molécules similaires qui n'ont cessé d'exister dans la matière liquéfiée ; ail lieu que la dévitrification est une nouvelle formation de substances qui s'opère dans le fluide vitreux où toutes les parties sont dissoutes, et ces su bs-. tances ne sont jamais entièrement semblables à celles qui composaient la matière avant la fusion.

110. De ce qui précède, on ne peut s'empêcher de conclure, par analogie, que les laves lithdides sont le produit de la liqUéfaCtion ignée. La chaleur obscure, résultat des actions chimiques , qui se communique sans combustion aux matières dans les profondes cavités Faunze