Journal des Mines (1808, volume 23) [Image 156]

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SUR LES MÉTAUX DE LA roTAsst

viatique, et paraîË analogue à- celui qu'on

obtient avec le soufre et le :?,az acide muriati, que oxygéné. E est même probable qu'on le formerait en traitant du phosphore par ce gaz, ,et que telle est la raison pour laquelle le phos, phore y brûle si bien avec flamme. Cette queur se forme sans doute dans plusieurs autres circonstances que nous nous proposons de rechercher d'ici à quelques mois. Tontes les expériences dont on vient de parler peuvent s'expliquer dans les deux hypothèses qui ont été exposées précédemment ; et probablement que beaucoup d'autres pourront également recevoir une double interprétation ;

mais il n'en est pas de même de celles qui

suivent.

Lorsqu'on met ce métal en contact avec le gaz ammoniac dans un tube bien sec sur le mercure, et qu'on le fait fondre, il disparaît peu à peu, se transforme en une matière grise

verdâtre très-fusible ; l'ammoniaque elle-meme disparaît en presque totalité, et se trouve remplacée dans le tube par un volume de gaz hydrogène égal à environ les deux tiers dé celui de

gaz ammoniac employé. Si on chauffe fortement dans le tube de verre même tout rempli de mercure, la matière grise verdâtre qui est attachée à la partie supérieure sous la forme de plaque, on peut en retirer au. moins les trois

cinquièmes de l'ammoniaque absorbée : savoir, deux cinquièmes d'ammoniaque non - décomposée et un cinquième d'ammoniaque décomposée ou dont les démens ont été rendus pat.'

ET DE LA SOUDE.

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le feu à l'état de liberté. Si ensuite on met avec quelques gbuttes d'eau la matière grise verdâtre ainsi fortement chauffée , on en dégage sensiblement les deux autres cinquièmes d'arrimeniaque absorbée ; on n'en dégage point d'autre

gaz, et ce qui reste n'est que la potasse très-, caustique. Enfin si l'on reprend le gaz ammoniac dégagé par le feu, de la matière grise verdâtre , et si on s'en sert pour traiter de nouveau métal, il y a de nouveau formation de matière grise verdâtre, semblable à la précédente, absorption de gaz ammoniac et apparition d'une

grande quantité de gaz hydrogène. On peut encore répéter cette expérience avec l'ammoniaque retirée de cette seconde matière grise, verdâtre _, etc. , et toujours on obtiendra les mêmes phénomènes ; en sorte que , par ce moyen., avec une quantité donnée d'ammonia-

que, on peut obtenir plus que son volume de

gaz hydrogène. Actuellement recherchons d'où peut provenir ce gaz hydrogène. Admettra-ton qu'il vient de l'ammoniaque décomposée ? Mais cela est impossible , puisqu'on retire toute l'ammoniaque employée. D'ailleurs, on a vu que le métal

ne peut point se combiner avec le gaz azote, et qu'au contraire -il se combine assez bien

avec le gaz hydrogène, pour qu'on puisse, par ce moyen, opérer la séparation de ces deux gaz ; de plus, on peut encore ajouter à toutes ces preuves, qu'en traitant des quantités égales de métal par l'eau et par le gaz

ammoniac, on obtient absolument de part et -d'autre la même quantité de gaz hydrogène.