Journal des Mines (1807, volume 22) [Image 240]

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DE L'ACTION CHIMIQUE , etc.

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DE L'ACTION CHIMIQUE,, LlrU FLUIDE G A LtA NIQUE j(i). VOLTA n' eut pas Plutôt fait connaître sa pile, et l'action énergique du fluide électriqUe qu'elle met en mouvement, plus puisqu'on pressentit qu'elle serait un instrument des effet, la déla nature. Bientôt, en sans pour interroger composition de l'eau par cet appareil , due à Nicholson substanet à Carlisle , conduisit à celle de plusieurs autres nouvelles. On ces, et fit penser qu'on pourrait en créer de au formait toujours un acide, et vit qu'au pôle positif il se physiciens furent d'opinion pôle négatif un alcali. Divers l'alcali avec Cruickshank , que l'acide était le nitrique etconclure crut pouvoir l'ammoniaque 5 mais M. Desormes Des de ses expériences , que l'acide était le muriatique. Wollaston , Davy et Simon, expériences ultérieures, de deux mirent hors de doute qu'en galvanisant de Peau dans moyen de substances tubes communiquant entre eux au végétales ou animales , on pouvait obtenir de l'acide muriasubstances, qui en tique ; mais que lorsque ces mêmes privées par des lacontiennent toujours , en avaient été Ignoobtenait plus aucune trace. vages multipliés, on n'en résultats , M. Pacchiani annonça , rant sans doute ces et 55 ) , qu'en galvanisant 8o5 Anie. de Gicliez., vol. 54communiquant au pôle pode-Peau dans un tube de verre négatif par des rubans de pasitif par un fil d'or, et au pôle pier humecté , on obtenait de l'acide muriatique oxygéné n'avait et comme il supposait que dans cette opération l'eau muriatique perdu que l'oxygène , il conclut, cc que l'acided'oxydation , n est un oxyde d'hydrogène au minimum relativement à lui n. A l'eau est au maximum ,, comme peine les expériences de M. Pacchiani furent-elles connues en France, que la Société galvanique de Paris et MM. The, (1) Cet article et le suivant sont extraits du .bluaveauBulletin Sciences par la Société Philomathique.

des

471 nard et Biot, s'empressèrent de les répéter en y portant une scrupuleuse exactitude. Elles l'ont été depuis par un grand nombre de physiciens , et particulièrement par M. Pfaff,, professeur à Kiel, qui les a variées de beau co up de manières. Tous les résultats qu'on a obtenus à cet égard , s'accordent à prouver qu'en prenant des précautions convenables , on n'obtient point d'acide muriatique, et que , dans le cas où il s'en manifeste , il est toujours porté par les substances qu'on emploie. Mais de

tous les travaux dans lesquels on s'est proposé de mettre cette rité hors de doute, et d'étudier l'action chimique du véfluide galvanique, on doit particulièrement distinguer celui M. Davy, professeur à l'institution royale de Londres :de est imprimé dans les Transactions philosophiques de 18c7,il sous le titre de The bakerian lecture 071 some chentical agencies of electricity. Il en a déjà paru des traductions complètes dans presque tous les Journaux scientifiques de France; mais son importance nous engage à en présenter ici un extrait assez détaillé pour en donner une idée Ce travail de M. Davy est très-étendu, et comme il exacte. a un des objets qu'il embrasse qui a déjà été traité par MM. yHisinger et Berzelius (Ann. de Chim. , vol. Si ), nous croyons est nécessaire de commencer par faire connaître les 'principaux résultats des chimistes suédois. MM. Hisinger et Berzelius se sont particulièrement proposé de de rechercher quelle est l'action de la pile sur les sels ils n'ont employé que vingt-sept paires , cuivre et zinc

et

pour soumettre les dissolutions salines à l'action du fluide électrique, ils les ont placées dans un siphon renversé dont les deux branches communiquent aux pôles de la pile par des fils métalliques. Avec cet appareil et en se servant de fils de fer, ils ont trouvé que du sulfate d'ammoniaque avec excès de base, soumis à l'action de la pile, est devenu plus neutre dans la branche positive , et plus alcalin dans la branche négative. Le muriate de soude , décomposé avec des fils d'argent, a donné au côté positif une liqueur jaune qui sentait l'acide muriatique oxygéné. Le côté négatif était alcalin. Le sulfate de potasse décomposé par un fil positif de zinc et un fil négatif de fer, est devenu fortement alcalin dans la branche négative; la branche positive contenait du aulfate.de zine. Le même sel décomposé par des fils d'or,

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