Journal des Mines (1807, volume 21) [Image 227]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

TREORIE DE LA SURFACE ACTUELLE

DE LÀ TERRE.

Rien n'est plus vrai que cette assertion ; mais

théorie. Il ne fait aucune mention des distinctions reconnues entre différentes sortes de terrains , soit parmi les primitifs , soit parmi les secondaires. Il n'indique point cette alternative régulière que l'on remarque si souvent dans les

442

pourquoi la rapporter à la grande atébdcle ou plutôt à la même révolution qui a formé

toutes les montagnes secondaires des Alpes, qui ne renferment que très-peu de débris de corps

organisés ? N'est-il pas plus naturel de supposer que les plaines qui avoisinent le. de Montferrat ont été creusées par les torrens des Alpes ? Quand on a vu ces collines, il est impossible de se refuser à admettre cette opi-

nion. Elles se trouvent placées comme au milieu du coude que forme la chaîne des Alpes vers le Mont-Ceins et le grand Saint-Bernard; elles en sont séparées de tous côtés par des plaines à une distance d'environ 3 ou 4 nryriarnètres de l'ouverture des vallées et de la naissance des montagnes. La direction de ces collines est de

l'Ouest à l'Est parallèlement aux principaux torrens qui descendent des Alpes du côté du

Dauphiné et de la Savoie. On voit que ces tori,ens se sont frayé un passage des deux côtés en. détruisant les flancs de ces collines; et si les torrens qui descendent du Nord du côté: de la Suisse les ont respectés , c'est que loPe), qui est bien plus considérable, et qui les reçoit, changeait leur direction en leur communiquant la sienne de l'Ouest à l'Est ; d'ailleurs ces torrens 'venant du Nord, ont reculé les flancs de ces cotlines jusqu'à 3 myriamètres des Alpes , c'est-àdire, à une distance où leur impétuosité était déjà amortie. et oit leur effort était rompu par le courant du Pô qui ,venait le couper à angle droit ; aussi cette rivière baigne-t-elle immédiatement le pied de ces collines. Tel est le petit nombre de fets. a-micinels l'auteur applique sa

443

diverses couches qui composent certaines montagnes secondaires, caractère qui est cependant

un des plus frappans, et qui ne peut s'expliquer que par des alluvions alternatives périodiques , et non par une seule révolution. Nous

regrettons que l'auteur n'ait rien dit des mines de sel, des laçs salés , des filons qui semblent indiquer des époquesdifférentes de celles auxquelles on peut attribuer les couches. Il s'est peu étendu sur ce qui çoncerno les pays volco-. nisés ; les grands phénomènes yOlcaniques méri-

taient cependant d'être pris en considération dans l'examen des causes qui ont réduit la surface du globe à ,l'état actuel où nous la voyons. Les alternatives observées dans les volcans anciennement éteints, entre les produits d'alluvion et ceux du feu, pouvaient servir à déterminer des époques. où le globo a éprouvé tout an moins dans certaines parties de sa surface , des dégradations bien supérieures à celles qui arrivent aujourd'hui. Mais ['auteur a été entraîne à admettre une cause unique, une grande révolution aqueuse, par un motif particulier qu'il ne dissimule pas dans les trois dernières pages de son Livre. Il craignait de s'écarter, clans sa théorie géolo-

gique, de ce qui est dit clans la Genèse, des premiers ages du monde. Sa grande débdcie est le déluge universel, tel qu'il nos est racon té par Moïse. M. Deluc a déjà cherché, dans ses