Journal des Mines (1806, volume 20) [Image 153]

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DE BAtIDISSERO

DE LA li,IAG1\d'SIE

que si l'on excepte un peu d'acide carboniqtie qu'il avait trouvé, la terre de Baudissero

taient guère de douter de la nature de cette terre ; on peut ajouter encore à ces autorités'

le succès avec lequel Gioanetti l'employa constainment dans la fabrication de sa porcelaine. Dans une suite de recherches que j'avais entreprises sur la fabrication artificielle de l'alun, 1.A ou m'occuper de cette terre, et à mon grand j étonnement j'ai trouvé que non - seulement la terre de Baudissero n'est pas de l'alumine presque pure, mais qu'elle n'en contient pas même un atome. Le

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La ville de Baudissero est placée à moins de trois lieues d'Ivrée et de Brozo. Ce dernier vil-

tait que dé l'alumine presque pure , ou du moins aussi pure qu'il n'en connaissait pas d'exemple ailleurs. Ce chimiste , auquel j'ai demandé des renseignemens sur cette terre, m'assura que les morceaux choisis lui don-

nèrent quelquefois jusqu'à 0,90 d'alumine , y compris un peu d'acide carbonique, et qu'en masse elle en donnait constamment au - delà de 80. En lisant la description :aininéralogique des montagnes du Canavais , par le Chevalier Napion, on trouve que ce minéralogiste estimable n'hésite pas d'assurer que la terre de Baudissero est l'argile la plus pure que l'on ait trouvée jusqu'ici en Piémont. Le même savant a dans la suite, et dans ses Élémens de minéralogie, regardé la terre de Baudissero comme de l'alumine native. Des faits si positivement assurés par des sa-vans aussi estimables que Maquer, Baumé, et nos collègues Gioanetti et Napion , ne permet-

, etc.

lage, célèbre autant par ses mines de fer que par la manière dont on les travaille, renferme entre autres mines dans une montagne:, une mine en amas et inépuisable de fer sulfuré d'une pureté très-remarquable , où l'on a établi, depuis plusieurs années, la fabrication du sulfate de fer par la combustion du sulfure. En inspectant l'année passé-e cette manufacture , j'ai été frappé de l'action singulièrement énergique que l'acide sulfureux, qui se forme par la combustion du sulfure, et dont mie partie se répand dans les environs, exerce sur de gros blocs de pierres. Ces pierres sont une sorte de schiste graniteux ; l'acide sulfureux les attaque si fortement qu'il les fait d:feuilleter,, et les réduit, en der-7 nier résultat, en un\ e espèce d'efflorescence ou poussière blanche éyidemment saline , dont la saveur astringente y annonce du sulfate d'alumine.

Cette circonstrnce nie fit crôire que , eût exposé à l'action de cet acide une bonne argile , on aurait pu Palmier ; et celle de l'existence de la terre de Baudissero , c ue je croyais de l'alumine presque pure, à une c.' istancé assez -

peu considérable, me fit concevoir Pespéran.ce de pouvoir établir avec économie en Piémont, la fabrication artificielle de l'alun. L'ike de cet établissement me paraissait d'autant plus heureuse, qu'aux pieds même e la

montagne où est la pyrite', je venais de décOrtvrir Volume 20. V