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STATISTIQUE MINÉRALOGIQUE
non loin de là, des bas-fonds tourbeux dont
l'exploitation peut devenir avantageuse. C'est aussi dans les collines calcaires qui surmontent ces terrains marécageux, qu'existe abondamment du manganèse oxydé terreux, qui est répandu en masse, quelquefois considérable, à la surface même du sol. Il suit de ce qui précède, que le ruisseau du Dourdon est, de tous ceux qui vont affluer au Lot , celui qui offre le plus d'intérêt à l'étude minéralàgique de tout le pays qui s'étend le long de la rive gauche du Lot, depuis son entrée dans l'Aveyron à Saint-Laurent, jusqu'à Estaing. C'est ici que le calcaire disparaît entièrement, même dans le fond des gorges, pour faire place à un schiste quartzeux que recouvre le plateau doPranitique de Campanac : celui-ci se continue le long des gorges étroites du Lot, depuis Estaing jusqu'à Entraigues , et on le suit encore, en largeur, à Espayrac , à Senergues et jusques à Grandvabre ; alors il se raccorde insensiblement avec celui qui renferme la bande calcaire de Lunel et de Saint-Félix : ce même plateau graniteux est quelquefois sillonné par des ruisseaux qui affluent directement vers le Lot; de ce nombre sont principalement celui qui va
se jeter au Dourdou, en. arrosant le pied des montagnes qui entourent Senergues , et celui dit des rernhettes , qui traverse l'espace compris entre Campnack et Villecontat...L.,e terrain que parcourent ces ruisseaux, présente dans la partie supérieure des monticules de schiste quartzeux micacé, ou de roches feld-spathiques
DU DÉPARTEMENT DE L'AVEYR6N".
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en décomposition : leur intervalle renferme des
eaux stagnantes, auxquelles on doit attribuer la formation de quelques bas - fonds tourbeux qu'on y rencontre.. On remarque aussi à la surfa.ce de ce plateau graniteux la tête de plusieurs filons quartzeux, d'où proviennent sans doute les nombreux frag,mens de quartz blanc, ou de quartz d'un rose pâle, que l'on y rencontre adhérens à des cristaux de tourmaline noire aéi..« culaire.
Les mêmes observations ont lieu -sur toute la partie qui s'étend jusqu'à la rive gauche du Lot, en descendant vers Entraigues. Les montagnes qui bordent cette rivière, présentent de toute part une rampe fortement escarpée ; elles laissent apercevoir dans toute leur hauteur, d'environ 125 mètres, des roches feld-spathiques de différente contexture, et qui offrent encore beaucoup de variétés entre elles, eu égard à l'espèce et à la proportion de leurs principes. C'est entre les bancs de ces roches feieh spathiques , dont la direction et la pente sont subordonnées aux accidens dés ;diverses parties de la chaîne qui les renferme, qu'on trouve des amas plus ou moins. considérables de kaolin ou de petuntzé , àdoil l'état cle'déComposition plus ou moins avancée de là-r6OIS '(1). Une autre remarque non Moins importante, c'est que vis-à-vis le coude que forme le Lot (1) On trouve encore dans les bas-fonds des cristaux énor-
mes de quartz «prismatique onde quartz 'limpide,: dont le choix pourrait offrir des morceaux susceptibles d'Une taille avantageuse.