Journal des Mines (1806, volume 20) [Image 114]

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DIIPARTEMENT DE L'AVEYRON.

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STATISTIQUE MINÉRALOGIQUE

être la limite naturelle des heuillères du pays d'Aubin. On pourrait en dire de même de celui qui prend sa source dans les montagnes au, dessus de Bournasel , et qui va se jeter dans celui de Firmy, , au lieu dit /es Trois-Eaux, à cause de la réunion de ces ruisseaux avec celui qui vient d'Aubin. Cependant j'ai déjà fait voir, en traitant des houillères en général , qu'on retrouve des indices de houille bien au-delà de la rive gauche du ruisseau dont je parle,

puisque l'on a mis à découvert une couche assez épaisse, à très peu de distance de Montbazens. Il serait donc plus naturel de prendre pour dernière limite de çe côté, le ruisseau de Peyrusse, qui commence à naître au Nord de cette ComMune , et va se jeter, au-dessus de Tournhac , Clans la Diège , qui vient elle-même affluer au Lot, au-dessous de Capdenac. Cette remarque est d'autant plus essentielle "

à établir ici, que ce ruisseau sert de ligne de

démarcation avec le pays graniteux , qui s'étend parallèlement à la direction longitudinale des houillères. d'Aubin , depuis Vernet-le-Haut et Asprières , jusqu'à la région calcaire que surmonte le plateau schisteux qu'arrose l'Alzou je veux parler ici du causse de Roussennac et de Montbazens , qui va se raccorder à celui dont naisles décompositions successives donnent Cette rivallon marneux de la Diège. sance au vière forme la séparation du pays schisteux qui vient se terminer au confluent du Lot et de la Diège , d'avec le pays calcaire qui recommence à. peu de distance de Capdenac , et qui, à partir

de là, ne 0.1-rerroirtpt plus sur les deux rives

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du Lot : de là viennent le causse de Cassanus et celui de Villeneuve; leur prolongement entre le Lot et la rive droite de l'Aveyron, a pour li-

mite, d'un côté, l'Alzou , à partir de Ville-

franche, et de l'autre, depuis ce point jusques à Saint - Antonin, les collines d'attérissement qui laissent aperceVoir - sensiblement la transi-

tion du calcaire au grès et au schiste argileux qui renferme les houillères de la Salve Lat et de plusieurs autres dont nous avons déjà parlé. Le causse de Cassanus et celui de Villeneuve, qui sont l'un et l'autre assez bien boisés, offrent une grande analogie avec celui de Co.ncourez

eu égard à la nature de la roche qui les compose, et au minerai de fer qu'on rencontre à sa surface. Les ravins des différens ruisseaux qui arrosent tout ce pays, mettent aussi à découvert une roche spathique ferrugineuse et semblable à celle de Montbazen.s , ainsi qu'on le remarque

entre Villeneuve et Villefranche , principalement sur la côte de St.-Remy et à Vieuzac (1).

On rencontre aussi, à mesure que l'on s'avance vers le Lot dans la prolongation de ce plateau , et en allant de Sainte-Croix à Montsales , des petits ruisseaux, qui, après avoir

fait mouvoir, à peu de distance de leur source, un ou plusieurs moulins , disparaissent tout-àcoup, sans qu'on puisse 'reconnaître ce qu'ils deviennent, et dans quelle rivière ou quel ruis-

seau ils s'écoulent ensuite. Il existe encore,

(i) C'est là qu'on trouve la chaux carbonatée ferrifère de couleur lie de vin , tantôt lamellaire , tantôt en laines s=i, -1) erpos4s, irrégulièrement les unes sur les autres.

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