Journal des Mines (1806, volume 20) [Image 71]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

DE L'ÉTANG DE CI TISi

strr,r DEssicuÊivirivr 140 qu'au sommet de la montagne : la force de ces_ machines , qu'on peut augmenter à l'infini lui assurait pour un teins donné 'une quantité d'eau déterminée ; mais cette complication aurait nui à l'effet ; elle aurait souvent arrêté l'épuisement, qui n'aurait pu avoir lieu que par l'accord constant de ces machines, ce qui est difficile à obtenir. C'est pour n'avoir point des obstacles de ce genre, et n'être point arrêté, qu'il a conçu et exécuté le projet de lancer, d'un seul jet et avec une seule machine à vapeur, l'eau de Citis sur la première montagne c'était ajouter à la difficulté , et c'est aussi ce qui fait le grand mérite de cette entreprise. Nous allons faire connaître les travaux qui ont mené à ce résultat : nos lecteurs ne seront pas fâchés de trouver ici une planche qui fait voir le profil des ouvrages. (Voyez lapt. VII). Après avoir corrigé les fautes qui avaient été commises dans la construction du fossé de ceinture, il en a relevé considérablement le niveau, lui a par-là donné une pente plus rapide vers son issue. Ce fossé a été soutenu dans les parties escarpées par des chaussées en maconnerie. Pour éviter que la chute des eaux clans le fossé ne fiât trop considérale , leur direction verticale a été contrariée, et, suivant les localités, on leur a donné des pentes diffé:

rentes. A quelque distance de l'étang, sur le penchant de la montagne, on a établi les ateliers et la machine à vapeur ; on y a creusé un puits dont la base est au-dessous du niveau du fond de l'étang : à la suite de cette base commence une galerie horizontale de 3oo pieds de lonc,. e

141

qui va aboutir dans l'étang. Cette galerie, ou, pour mieux dire, cet aqueduc, porte les eaux de l'étang dans le puits. On a été obligé, par cette raison, de le voûter dans toute sa longueur. On a établi dans le puits des pompes; tout auprès est la machine à vapeur et à double effet, qui par l'addition d'un volant, d'une bielle et d'une manivelle coudée, donne le mouvement alternatif des pompes. A côté de ces pompes et dans le puits, sont des tuyaux verticaux ( ayant une communication avec les pompes), qui se réunissent par un coude ou culotte à l'orifice du. puits; à cette réunion est adaptée un cylindre creux en fonte de 420 pieds de long, dirigé vers la montagne. Cette montagne étant moins élevée que celles qui viennent ensuite, on a été obligé d'élever ce cylindre sur des piliers en maçon-

nerie, pour établir un niveau commun entre elles. Une chênée en bois, soutenue par des chèvres, réunit la première montagne avec celle qui suit ; elle a 84o pieds de long. A la suite de cette chênée commence un canal de 2340 pieds ; il est tracé dans le roc à la profondeur moyenne de 9 pieds. Pour réunir la crête de toutes ces montagnes, on a été obligé de jeter plusieurs ponts-aqueducs, sur lesquels le canal passe. On aurait pu donner moins de profondeur au canal, en élevant davantage le cylindre de fente , -et par suite la chênée ; ces deux objets sont déjà assez en prise aux vents,

et ne pourraient que perdre de leur solidité,

si on les exhausait davantage. Si on avait voulu. appuyer le cylindre de fonte sur la montagne , pour supprimer la chênée en bois, il aurait