Annales des Mines (1868, série 6, volume 14) [Image 120]

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C0NSTITUTI0à GÉOLOGIQUE.

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5° Un mélange de minerai ferru et de quartz qui n'est autre que du minerai où la gangue habituelle quartzeuse devient abondante et rend le minerai inexploitable; ce mélange pauvre est assez commun au toit du gîte et dans les régions inférieures où le pendage approche de la verticale.

1t. Un mélange de minerai noir, quartz et fer carbonaté décomposé pauvre ; cette variété est assez rare. 5° Un minerai mélangé de gangue schisteuse placé aux deux

RESSOURCES MINÉRALES DE VIGDESSOS.

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3. Un calcaire grenu saccaroïde blanc ou spathique, pénétré de mouches de fer carbonaté blond, fréquent au mur vers la Canale, Poutz, Auriette et Sainte-Barbe. h° Une roche schisteuse placée aux extrémités du gîte, au sommet de Eancié, vers le toit et à Becquey vers le mur, qui enclave le calcaire gris dans lequel est encaissé le minarai. 5" Un liséré spécial indique la surface du sol.

extrémités de la masse minérale, au toit et sommet de Rancie, au mur et niveau de Becquey, aux points où le gisement placé obliquement dans une bande calcaire étroite vient toucher les deux formations schisteuses qui l'enclavent.

60 Un mélange de minerai carbonaté blond, non décomposé parsemé de pyrites et grains de quartz ; ce minerai pauvre et inexploité est concentré dans les niveaux inférieurs de Becquey et l'Escudelle. 7. Éboulis anciens ; ce sont des terres généralement stériles dans les régions élevées, parfois riches aux niveaux les plus bas, vers Orléans ; elles ont remplacé le minerai massif enlevé par les anciens et parfois empâtent des blocs autrefois abandonnés et exploités à mesure de leur découverte. 8° Un mélange de minerai et calcaire ferrifère pauvre, Inexploitable, fréquent en petites masses à tous les niveaux. 9°, io°Des ombres indiquent les vides anciens et galeries provenant de l'exploitation et non remblayés par des terres d'éboulement; la plupart de ces vides sont encore accessibles.

Roches encaissantes. - Des lisérés avec hachures variées indiquent les roches encaissantes de minerai ; ce sont i° Un calcaire gris bleuàtre, légèrement cristalloïde, disposé généralement en assises minces qui forme la montagne encaissante et assez souvent le toit et le mur de la suasse minérale.

20 Un calcaire grenu à cassure rougeâtre, parsemé de grains Iroxyck de fer ; la surface de ce calcaire est toujours fortement rouge; cette nature de roche est surtout fréquente au mur et à la jonction du gîte principal avec les veines secondaires.

GITE MÉTALLIFÈRE DE RANCIÉ.

Travaux de Rancit,' anciens el récents. des travaux.

Historique

Ces travauz s'étendent du sommet de Rancit jusqu'à Sem, situé à 3oo mètres au-dessus du fond de la vallée de Viedessos.

L'exploitation des mines de Bandé, d'après des documents positifs, remonte à plus de, six siècles, son origine est inconnue ; comme l'indique M. François dans son grand ouvrage sur la métallurgie de l'Ariège, les anciens mineurs s'avançaient toujours en descendant depuis la surface, et s'attachaient à suivre le minerai qu'ils enlevaient au pic et au coin et quelquefois à la poudre ; si le minerai était abon-

dant, ils marchaient en large taille sur 3 à 4 mètres de large et 2-,5o à 3 mètres de haut. Quand le minerai manquait au front, ils revenaient attaquer, sur de méchants échafaudages, les soles et les plafonds; ils ne tardaient pas à former ainsi de grands vides, d'où l'eau et les éboulements

les chassaient; ils portaient alors leurs travaux sur un affleurement voisin.

Dans les éboulis, les mineurs s'avançaient en attaquant le minerai en blocs épars au fur et à mesure de letir découverte ; ils pénétraient dans leurs chantiers par des galeries dites Couxières, plus ou moins bien boisées et souvent sujettes à des éboulements. C'est ainsi qu'ont été conduits la plupart des travaux, dont l'ensemble est représenté dans

les deux dessins qui représentent la topographie souter-