Annales des Mines (1868, série 6, volume 13) [Image 20]

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MÉTÉORITES.

TYPES A DISTINGUER.

l'on peut facilement s'en assurer par l'examen microsco-

en effet, par l'action des acides. L'un, attaquable, même par les acides faibles, a le plus souvent la composition du périacide silicique. dot ; l'autre, inattaquable, est plus riche en

pique d'une lame suffisamment mince. La pâte paraît, au premier abord, à peu près homogène ; mais un examen plus attentif permet de reconnaître qu'elle

résulte d'un mélange de substances différentes qui appartiennent, en général, à cinq espèces assez facilement reconnaissables : trois métalliques et deux pierreuses et silicatées.

C'est d'abord du fer natif nickélifère, en grains malléables, souvent très-petits, dont la composition et la struc-

A part la faible proportion d'alumine, de chaux et d'alcali qu'il renferme, et qui paraît due à un mélange d'autres silicates, il se rapproche souvent du pyroxène. Parmi les nombreuses analyses qui ont mis en évidence

cette constitution remarquable, nous citerons celle que M. Damour a faite de la pierre tombée le 9 décembre 1858,

ture sont identiques à celles des fers météoriques déjà décrits ; leur proportion, très-variable, est ordinairement

près de Montréjeau (Haute-Garonne) (*).

comprise entre 8 et 2 2 p. 100 du poids total.

pierre tombée le 12 juin 18741, à Château-Renard (Loiret), qui appartient au même type. Très-souvent les météorites du type commun présentent une texture globulaire : une matière, d'un gris un peu plus foncé que la masse de la pierre, forme des globules de différentes grosseurs. Ces globules sont constitués principalement par le bisilicate que nous signalions tout à l'heure, et

Du sulfure de fer (treite), dont le degré de sulfuration paraît inférieur à celui de la pyrite magnétique ou pyrrhotine. Il se rapprocherait du protosulfure. Il est souvent en grains isolés, que leur couleur d'un jaune de bronze rend facilement visibles; souvent aussi il existe dans les globules

de fer, en mélange indiscernable à la vue. Il forme, en général, de 4 à 13 p. 100 de la masse, et atteint même 2o p. 100 dans la météorite récemment tombée à Murcie, Espagne, le 24 décembre 1858. Le fer chromé, qui forme le troisième élément métallique, apparaît dans les météorites qui nous occupent, en petits grains noirs, analogues à ceux que l'on remarque dans les serpentines. Ce minéral ne représente que 0,2 à 2 p. 100 de la masse totale. C'est Langier qui, dès 1806, a signalé dans les météorites la fréquence du fer chromé (*) , fait dont l'importance se rapproche de la découverte du nickel faite par Howard, quatre ans auparavant. De nombreuses analyses subséquentes ont confirmé la présence habituelle du chrome. Ce qui constitue la partie dominante des météorites du type commun, c'est un mélange de silicates qui se séparent, (*) Annales du muséum, t. VI.

M. Dufrénoy (") avait auparavant fait l'analyse de la

sur lequel les acides n'ont pas d'action. Il résulte de là que, si l'on dissout les météorites, dont il s'agit, dans un acide, il peut rester au fond de la fiole une grenaille, com-

parable à du plomb de chasse. M. Gustave Rose, frappé de cette structure remarquable, a proposé de donner aux météorites du type commun, dans la majorité desquelles cette structure se manifeste claireD'après M. Damour, la (*) Comptes rendus, t. XLIX, p. 31. pierre de Montréjeau renferme, sur leo parties Fer nickélifère Pyrite magnétique

Fer chromé. Péridot Hornblende, albite Total (**)

Comptes rendus, t. XII, p. 12.5o. TODIE XIII, 1868.

11,60 3,74 1,83 44,83 38,00 100,00