Annales des Mines (1867, série 6, volume 12) [Image 142]

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DE L'ACIER ET DE SA FABRICATION.

DE L'ACIER ET DE SA FABRICATION.

de les diriger dans l'appareil Bessemer, ce qui leur enlève nécessairement une partie du phosphore. La direction de Neuberg a fait imprimer, pour l'exposition, un tableau d'analyses fort intéressant qui permet de suivre la transformation graduelle que subit la fonte dans l'appareil Bessemer. Les analyses ne sont peut-être pas rigoureusement exactes, mais comme elles s'accordent bien avec les faits observés ailleurs, il me parait utile de le reproduire ici

Ce tableau prouve nettement que le cuivre et le phosphore ne sont pas oxydés dans l'appareil Bessemer ; que le soufre semble disparaître lorsqu'il est en proportion trèsfaible ; qu'enfin le manganèse et surtout le silicium sont

1° Fonte et produits affinés. MÉTAL

FONTE GRISE

pris après la

de

ÉLÉMENTS.

(a)

Cuivre Fer.

(1))

FER BRULÉ

pris

pris ayant.

période de de la scarification l'ébullition.

pieuberg.

Graphite. . ... Carbone combiné. . Silicium. Phosphore Soufre Manganèse

MÉTAL

vers la fin

(e)

l'addition de

la l'ante. (d)

PRODUIT

final.

Acier doux n° S.

(e)

,

3,180 0,750 1,960 0,010 0,018 3,460 0,085 00,507

traces,

traces.

traces.

traces.

1,645 0,091 95,316

0,429 0,095 99,370

0,113 0,120 99,607

0,139 0,105 99,445

100,000

100,000

100,000

100,000

100,000

ii

2,465 0,143 0,040

» 0,949 0,112 0,045

0,087 0,028 0,015

0,234 0,033 0,041

2° Laitiers ou silicates correspondants.


SCORIE

LAITIER ÉLÉMENTS,

prise après

du

la Période

haut four-

""

Silice.

Alumine.. . . Protoxyde de fer..

-

de manganèse

Chaux Magnésie.

Potasse Soude Soufre: Phosphore.

40,95 8,70 0,60 2,18 30,35 16,32 0,15

o,ti 0,34 0,01

99,77

de la

SCORIE

de

51,75 2,93 5,50

37,9a 1,75 0,45

de

de

la fonte,

la coulée.

46,75 2,80 16,86 32,23 1,17 0,52

47,25 3,45 15,43 31,89 1,23 0,61

traces traces traces ( sensibles, sensibles, sensibles 0,04 traces, traces. 1

complet du silicium, du manganèse et du carbone. On voit aussi, comme à Fagersta, par la proportion si élevée du manganèse dans les scories, que leur pauvreté en fer ne provient nullement de la corrosion des parois de la cornue, mais uniquement de la réaction fort énergique que l'oxyde de fer exerce constamment sur le silicium, le manganèse et le carbone de la fonte. On peut d'ailleurs calculer, d'une façon approximative, la proportion de fer définitivement oxydé, et montrer que l'air fait réellement défaut pour brûler beaucoup de fer. Comme le manganèse de la scorie provient uniquement de la fonte, on peut évaluer le poids de cette scorie d'après sa teneur en oxyde de manganèse. En comparant les analyses des métaux (a) et (d), on voit qu'a, un trentième près, tout le manganèse est oxydé ; qu'ainsi, sur ioo de fonte, 3,55 de manganèse ont dû passer dans la scorie. Or, connue la scorie (d) renferme 52,25 p. ioo d'oxyde de manganèse ou 18,02 p. ioo de manganèse métallique, il est évident

SCORIE

prise prise avant prise vers la fin l'addition au moment

seorineation l'ébullition,

46,78 4,65 0,78 37,00 2,95 1,53

SCORIE

rapidement brûlés dès l'origine, tandis que le fer n'est oxydé d'une façon permanente qu'après le départ presque

traces sensibles. traces.

0,03

0,02

0,01

0,01

59,79

100,36

100,36

99,57

que leo kilog. de fonte ont dû donner 100

3j35 10,02

18k,5

de scories (à) ; et comme d'autre part cette scorie ne ren-

ferme que 16,86 p. ioo de protoxyde de fer, ou 15,02 p. loo de fer métallique, on voit que dans les 181,5 de scories , il n'y a que 2',41 de fer ; qu'ainsi la proportion de

ne dépasse pas 2,h1 p. ion du poids de la fonte. Le reste du déchet provient du carbone, du silicium et du manganèse, dont le poids réuni dépasse

fer réellement brûlé

9 p. i00, et des globules de fonte, projetés hors de la cornue par le vent.