Annales des Mines (1866, série 6, volume 10) [Image 266]

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TERRAINS.

REVUE DE GÉOLOGIE.

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Craie blanche dure sans silex. Craie blanche marneuse, sans silex. « Pierre de Totternhoe » généralement doux couches de craie sableuse brune, avec des grains foncés. Craie marneuse avec quelques lits durs.

Enfin, dans l'île de Wight, la division entre la craie à silex et la

craie sans silex est marquée par une couche caractéristique, appelée cheik rock, » couche dure, mince, couleur de crème, avec des nodules irréguliers à enduit verclàtre. YONNE. La craie du département de l'Yonne, déjà étudiée par divers observateurs, notamment par Si. H é b er t, l'a été avec détails, clans le canton de Saint-Fargeau, par M. Pér o n (1). Voici les principaux résultats de ce travail 10 On trouve à Saint-Fargeau l'étage cénomanien inférieur au rothomagien de Coquand. La partie supérieure, connue sous le nom de marnes à ostracées (étage carentonien), ne s'y trouve pas. 30 Il serait inutile de rechercher dans l'Yonne les divers horizons du Pecten asper, du Pygurus lampas, etc. : ces subdivisions n'ont qu'un caractère local et ne se retrouvent pas dans la craie glauconieuse de ce département. LI. Au-dessus de l'étage cénomanien inférieur vient, à Saint-Fargeau, la craie marneuse à inoceramus labiatus, qui serait plus con-

venablement désignée, dans ce district, sous le nom de craie à Echinoconus subrotundus. 50 Enfin, cette assise est surmontée par la craie à micraster cortestuclinarium et la craie blanche à Belemnitella mucronata.

correspond au type supérieur à la craie blanche qui est connue sous le nom de craie de Maestricht. Et l'étage garumnien, qui a de 200 à Son mètres de puissance, est composé ainsi qu'il suit, de haut en bas

i" Marnes glauconieuses avec fossiles de la colonie. 20 Calcaire compacte lithographique à gros silex. 3' Argiles bariolées avec sables et grès lignitifères, calcaires cloisonnés subcristallins et calcaires argileux troués,

M. Gui do St a c lie (e) distingue, dans le terrain crétacé supérieur des côtes d'Istrie, deux horizons de rudistes audessus de la zone é caprotina ammonia ; le premier est caractérisé par le développement du genre Badiolites, tandis que les Hippurites dominent dans le second. En examinant des fossiles qui proviennent de Bagh sur ASIE. le Nerbuclda dans l'Inde, ainsi que de Ras Fartak et de lias Sharwên,

sur la côte sud-est de l'Arabie, M. M artin Dun c an (2) a reconnu la présence de l'étage cénomanien dans ces contrées. En effet, il a trouvé en Arabie : Cidaris cenomanensis, Pse,udodiadema, Rcemeri, Salenia personata, Holectypus cenomanensis, Ilemiaster similis, Pecten quadricostatus, Pecten quicostatus, et, à Bagh, Hemiaster cenomanen sis, II. similis, N ucleol i tes similis, Echinobrissus

subquadratus, Pecten quadricostatus, Rhynchonella depressa. Les couches qui contiennent ces fossiles sont des schistes et des calcaires ferrugineux reposant sur des grès sans fossiles et recouverts par des calcaires blancs qui paraissent appartenir au terrain nummulitique. JAMAÏQUE.

On sait que M. Leym crie a Créé, SOUS le nom de garumnien, un étage spécial à la région pyrénéenne, et supérieur à la craie de tous les autres bassins. Ce savant insiste sur les caractères de ce terrain, dont la partie supérieure contient une véritable colonie de fossiles, notamment d'oursins, tels que le micraster Matheroni, qui caractérisent, sur d'autres points, des couches crétacées bien inférieures. En somme, d'après M. Leym crie (2), la craie ordinaire de la HAUTE-GARONNE.

Haute-Garonne, qui repose sur des couches argileuses à Ananchytes ovata, Ostrea vesicularis, Rhynchonella alata, Inoceramus Cripsii,

Le terrain crétacé est représenté, à la Jamaïque,

dans la paroisse de Clarendon, par des conglomérats et des calcaires contenant des hippurites (I3arrettia monilifera, Woodw.) et des polypiers, dont MM. D un c an et Wall (5) ont entrepris l'étude. Ces polypiers offrent beaucoup de ressemblance avec ceux de la

craie de Gosau dans les Alpes, et des calcaires à hippurites des Martigues, des Corbières et d'Uchaux : le synchronisme de ces couches avec celles de la Jamaïque pârait donc bien établi. Il est intéressant de voir les mêmes genres fossiles apparaître dans des régions aussi distantes que l'Europe et les Antilles. Neues Jahrb., 1865, 491.

Notice sur la Géologie du canton de Saint-Fargeau. Savy, iseb. Bulletin de la Société géologique, XXII, 360.

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Geol. Society, XXI, 319. Geol. Society, 1865, É.