Annales des Mines (1866, série 6, volume 10) [Image 221]

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FONDATIONS HYDRAULIQUES.

PROCÉDÉ DE Ale TRIGER.

sas à air, plonge par le bas dans le puisard et a son orifice de dégorgement, soit à la surface du sol, soit dans une galerie d'écoulement,, quand il est possible d'en, établir une. IL semble que dans ce, système la pression de l'air nécessaire pour opérer le refoulement de l'eau devrait être celle. d'une colonne d'eau au moins égale à la hauteur de l'orifice supérieur du tuyau de dégagement au7dessus du niveau de l'eau dans le puisard, hauteur qui peut être, différente

soit maintenue constante, on comprend qu'il ,en résultera-un mouvement ascensionnel continu de l'eau du puisard dans

de celle du niveau hydrostatique du puits et serait plus grande dans le cas général, de sorte qu'on ne trouverait pas dans ce procédé un moyen de diminuer la pression. de fair. L'artifice indiqué par M. Trier consiste à laisser pénétrer

dans le tuyau de dégagement une certaine quantité (Fair qui, se mêlant à, l'eau et s'écoulant avec elle, diminue la densité du fluide en mouvement et permet ainsi d'opérer

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le tuyau de dégagement, qui sera rempli d'eau dans la partie inférieure à l'ajutage et, d'eau mousseuse dans toute la.partie supérieure. Étant, données la pression , constante de Pair dans le puits, les .hauteurs de l'orifice de dégorgement du tuyau ascensionnel et du point d'insertion de l'a-

jutage au-dessus du niveau de Peau dans le 'puisard on peut calculer approximativement la dépense d'air comprimé nécessaire pour l'élévation d'un volume d'eau, déterminé; saut à contrôler les résultats du calcul par l'expérience. La

section la plus convenable de l'ajutage ou' plutôt de l'ouverture du robinet qui donne accès à l'air est d'ailleurs déterminer 'expérimentalement. Les faits observés par M. Triger et le parti qu'il a:su eri.

l'épuisement au moyen d'air à une pression beaucoup

tirer dans sa pratique nous paraissent mériter d'être si-

moindre que celle qui eût été autrement nécessaire. A. cet effet, il adapte au tuyau. de dégagement, à. une certaine hauteur .au-dessus du niveau de l'eau dans le. puisard,. un ajustage. de petite section pourvu d'un. robinet.. Supposons que, ce.robinet étant fermé., la colonne (l'eau soit soutenue par la pression de l'air. dans le, puits à. une hauteur de 20 mètres, par exemple, au-dessus du niveau de l'eau dans le puisard,. tandis que f orifice de dégorgement se trouve à i e mètres plus haut.. Les choses étant en cet état,. si l'on ouvre le robinet de l'ajutage, l'air entrera

gnalés à l'attention des ingénieurs qui emploient les ,appa-

dans le tuyau de dégagement en vertu de l'excès de. sa pression sur celle que la colonne d'eau exerce sur la paroi intérieure de ce tuyau au point où l'ajutage est appliqué. Une fois entré, il se dilatera en s'élevant dans l'eau, qui remplit la partie du tuyau supérieure à l'ajutage et formera avec elle un mélange mousseux, qui s'élèvera jusqu'à l'orifice de dégagement et se déversera par cet édifice. L'air

ainsi dépensé étant remplacé à. mesure par fair injecté dans le.puits, par les pompes:, de manière que.la pression

reils à air comprimé pour le creusement de puits ou dé travaux de ,fondation dans .les terrains aquifères...

Conclusions. - En résumé, monsieur le ministre, le procédé de M. Triger a déjà rendu les plus grands services en permettant par son application aux travaux de fondation à de grandes profondeurs de construire .des ponts qu'il aurait étés impossible de fonder par les moyens employés jusqu'alors. li est appelé :à en rendre tous les jôurs de nouveaux. Les dangers que son emploi présente peuvent être écartés par un système de précautions que M. Triger indique et

que nous avons rappelées dans le cours de ce rapport, savoir :

10 L'essai préalable des appareils sous une pression au moins double de celle sous laquelle ils doivent fonctionner, en ayant soin de faire cet essai sur lesdits appareils montés, afin de rendre l'épreuve plus décisive.