Annales des Mines (1866, série 6, volume 10) [Image 161]

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RECHERCHES GÉOLOGIQUES

SUR LE NORD DE

MADAGA:SCATI.

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qu'il est permis de le constater, les couches situées à l'ouest de l'entrée de la passe, paraissent,correspondre à celles du fo.rid de la baie Est, qui occupent le niveau inférieur de la coupe (fig.i, PLVII), de sorte que l'ensemble des couches de la haie Ouest serait inférieur à -celui de la baie Est.

_présentent à l'extrémité du cap la direction même du soulèvement N 42°.,5d, E. Le changement de direction est progressif, ,cependant, ii en est résulté une faille au sud du cap. C'est cette faille, dont nous- avons déjà parlé, .-qui présente des échantillons

lin second soulèvement traverse les deux baies avec l'orientation N. 48", O. C'est à son action qu'est dû le

d'un lignite aceicimniel.

changement .progressif de direction qu'on remarque dans -les couches du fond ,de la baie Est. A la grande île, il donne lieu à une faille à l'ouest de.

laquelle les couches de grès présentent un pendage de 52°, 0. La direction de .cette faille prolongée va aboutir, avec la même orientation N. 48°,0., et àfouest en dehors de la baie, à deux îlots de diorites qui sont comme les témoins de ce soulèvement. On peut remarquer encore que cet ulignement est parallèle à un grand massif de même roche de 800 métres d'élévation qui 'est situé à 16 kilomètres au -sud de la baie ,et qui forme l'arête saillante de la presqu'île qui sépare la baie de Passandava du port -Radama. Cet accident est ,donc de l'âge de l'apparition des diorites. 'On peut reconnaître :qu'il traverse la faille centrale nord-sud en ,conservant le même alignement de part et d'autre, ce qui indique qu'il lui est postérieur. -Or nous -verrons plus loin que la faille centrale N. 5°, 0. est en relation avec les granites éruptifs et les porphyres et qu'elle est de leur .age. Pour rendre compte des changements de :direction qu'on remarque dans les couches de la baie Ouest, bous avons encore à considérer l'action d'un troisième soulèvement. Ce soulèvement est défini, comme -nous le verrons, par l'apparition des basaltes sur un alignement qui a été suivi et reconnu sur près de 200 kilomètres depuis Windsor Castle, au nord de la montagne d'Ambre, jusqu'à l'île de Cacazou-Béravi située près du Cap Angadouka. Les couches

de grès qui forment ce cap , ont en effet été soulevées et

Les couches au sud de la baie Ouest se rapprochent progressivement de cette direction, qu'elles atteignent :dans la partie moyenne, pour se rapprocher ensuite de la direction

déterminée par la ligne de fracture de la faille nord-sud. Les .grands massifs de basaltes de la presqu'île et principalement ceux qui sont près du cap Bernahomaiindiqueut la cause de cette allure des couches. Ces trois systèmes de soulèvement rendent bien 'compte de tous les accidents stratigraphiques qu'on peut remarquer -dans la baie -de- Bavatoubé ; on les retrouvera dans l'étude.

des autres -parties du terrain houiller.

Tin fait important à remarquer tout d'abord, c'est c.p.te

les deux derniers systèmes forment entre eux un angle droit -et sont _à 45 degrés sur le premier. En parcourant les rives de la seconde partie de la baie,

j'ai relevé une série de coupes partielles, qui ne sont pas _assez rapprochées pour former une coupe d'ensemble. Dans

cette région -qui n'avait pas encore été explorée, mon attention s'est surtout portée sur des affleurements -de qui 'n'ont paru être intéressants-en ce sens, qu'ils _montrent une suite de nappes houillères dont l'épaisseur -augmente -à mesure qu'on s'éloigne dans l'échelle de la stratification -de l'étage que nous avons trouvé stérile .et qui occupe les

rives de la baie Est. _

Le premier affleurement rencontré entre le cap Angadouka

et la pointe d'Ansirac en dehors de la baie présente o",.o4 d'-épaisseur et paraît correspondre à celui du troisième morne .(coupe fig. 1., Pl. VII).

Le second affleurement qui n'a pas plus -d'importance se