Annales des Mines (1866, série 6, volume 10) [Image 115]

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EMPLOI RÉGULIER DE LA CONTRE-VAPEUR

« et aboutit à, la base du tuyau d'échappement. L'appel des cylin« dres se fait ainsi dans la chaudière elle-même dès que le robinet est suffisamment ouvert, le levier de changement de marche se trouvant, selon la résistance qu'on veut obtenir au troisième, au « quatrième ou au cinquième cran de la marche en arrière. Le ré-

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gulateur est ouvert en grand et la vapeur est refoulée dans la « chaudière, de sorte qu'il s'établit un véritable circuit fermé ra.« menant la vapeur à son point de départ. « Dans le parcours de ce circuit la vapeur absorbe, en réalité, tout le travail qui correspond à la compression qu'elle subit dans « les cylindres. de sorte qu'elle revient au point de départ à une « température plus élevée : la tension de la vapeur dans la chau « dière croît donc en s'élevant, à peu près comme cela se produit, .«. avec une rapidité plus grande, lorsqu'on aspire de l'air sec par Mais on peut éviter facilement cet inconvénient les cylindres. en faisant sortir de la chaudière plus de vapeur que les cylindres « n'en peuvent aspirer ; dans ces conditions il arriverait incessam« ment dans le tuyau d'échappement un petit excès de vapeur s'écoulant dans la cheminée, il n'y aurait plus aucun appel d'air, la tension dans la chaudière étant d'ailleurs maintenue constante . « par une manuvre convenable du robinet de prise de vapeur. » Dans un premier essai, ce robinet, qui n'était autre qu'un robinet de souffleur et le tuyau à la suite, présentait une section trop faible, les cylindres aspiraient un mélange de vapeur et d'air, et la pression dans la chaudière s'élevait rapidement. Nous annoncions enfin de nouvelles expériences avec un tube de prise de vapeur de om.o115 de diamètre. Le ,7 mars, nous avions procédé à de nouvelles expériences dont

Cette fois, il ne rentrait plus d'air nous rendions compte le 20. dans la chaudière; la chaleur, développée par la contre-pression, 1111

entretenait la tension dans la chaudière sans aucune dépense dé combustible, et surchauffait encore les cylindres dont les garnitures ont été brûlées sans qu'aucune pièce ait grippé. La lettre portait après cet exposé « Je modifie un peu l'installation primitive de manière à la sim.« plifier encore et à injecter dans le tuyau d'échappement de la va-

.« peur très- humide. J'utilise l'un des robinets réchauffeurs pour la prise de vapeur, de sorte que je n'ai plus aucun robinet nou« veau à mettre sur la chaudière. » Enfin, le 26 mars 1866, nous rendions compte des expériences

COMME FRE LN.

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« et Madrid et inversement sans qu'aucun frein ait été serré : le « mécanicien a ralenti sa marche, s'est arrêté dans les gares, a conduit en un mot son train exactement comme il l'a voulu, aucune pièce de la machine n'a chauffé, aucune garniture n'a fui ; les boîtes des tiroirs et les tiges n'étaient pas plus chaudes lorsque la « marche des tiroirs était renversée que lorsqu'elle était directe. u La prise de vapeur est faite au robinet réchauffeur de droite. Le tuyau réchauffeur est remplacé par un tube de plus gros diamètre qui se replie le long de la chaudière et se bifurque sous la boîte à fumée. Chaque branche se termine par un joint placé sur la face inférieure des conduits en fonte qui partent des cylindres et se réunissent dans la culotte d'échappement. Les joints « sont placés près des cylindres et j'obtiens par ce moyen la plus « grande réserve possible de vapeur dans les conduits de l'échappement. Cette réserve est utile pour couvrir les inégalités qui existent entre les volumes variables aspirés par les cylindres et le volume qui s'écoule de la chaudière avec une vitesse uniforme.

« Pour empêcher la température de s'élever dans les cylindres « au moment où la vapeur de la chaudière est admise directement « dans ceux-ci et vient comprimer brusquement la vapeur aspirée,

« il est nécessaire que cette dernière vapeur soit chargée d'eau. « La chaleur, due au travail de compression, est employée à vaporiser l'eau entraînée, il faut injecter dans ce but «o à 15 grammes « d'eau par cylindrée. « Pour remplir cette condition, il m'a suffi de faire déboucher, « dans mon gros tube de prise de vapeur, le petit tube qui sert à « purger le niveau d'eau, la section est juste suffisante pour écou« ler l'eau nécessaire. Le mécanicien a ainsi sous la main les deux robinets qu'il doit commencer par ouvrir dès qu'il veut renver« ser la marche. Selon le cran où il place le levier, il ouvre plus ou « moins le robinet réchauffeur, de manière à ne pas perdre un trop grand excès de vapeur. Lorsque la perte est faible, on voit la pression s'élever dans la chaudière, ainsi que j'ai eu déjà l'honneur « de le faire observer. » Le problème était alors complètement résolu, comme l'expose le mémoire.

définitives comme suit Le 22 et le 2/1 mars, les trains n"' 2 et 5 ont été faits entre Avila TOME X, i866.