Annales des Mines (1866, série 6, volume 10) [Image 74]

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culteurs comprendront bien vite le parti qu'ils peuvent tirer de « ce guano, beaucoup moins cher et tout aussi précieux que celui

Le projet de vidanges souterraines de Paris, se trouve exposé dans les extraits suivants du rapport de M. le Préfet de la Seine au Conseil municipal, en date du :6 juillet 1858. « Depuis ISM, la recherche du meilleur système de vidange a été poursuivie par l'administration, comme par la science et l'industrie, et de grands pas ont été faits vers une bonne solution. L'une des combinaisons indiquées alors consistait dans la suppression des fosses et la mise en communication directe, des tuyaux de descente, avec des conduites spéciales posées dans les égouts. Des pompes à vapeur, agissant par aspiration sur l'ensemble de ces conduites, devaient refouler les matières débitées (( par elles dans des réservoirs éloignés, pour qu'elles y fussent « traitées et offertes à l'agriculture. Deux objections s'élevaient La première était la dépense, supposée très-considérable, des conduites spéciales à poser ; niais les ingénieurs savent aujourCC d'hui pratiquer sous la banquette des égouts, dans l'épaisseur même de la maçonnerie, des tubes en ciment d'un assez grand diamètre, très-solides, imperméables, et dont les frais, ajoutés à ceux qu'entraîne la construction de l'égout même, sont très-peu « élevés.

« La seconde objection était la quantité d'eau jetée dans les fosses, quantité déjà très-grande qui le sera bien plus encore, lorsque chaque maison et chaque étage seront approvisionnés avec abondance par les nouvelles Paux de distribution. Les vidanges, disait-on, en seront trop étendues peur être transformées en engrais utile et productif. Or, les expériences faites au (( nom d'une Compagnie que la ville a subventionnée, dans la ferme de Vaujours, sur l'usage de l'engrais liquide, par M. l'ingénieur « en chef Mille, et par M. Moll, professeur au Conservatoire des

Arts et Métiers, ont constaté que, pour féconder le sol, cette (I sorte d'engrais doit être très-largement étendu d'eau ; qu'employé sans cette précaution, il brûle en quelque sorte les recel tes qu'un arrosage fréquent, abondant, à la lance, comme celui qu'on emploie pour l'eau pure au bois de Boulogne, constitue le I( procédé le plus efficace en même temps que le moinsincommode. « S'il en est ainsi, plus la propriété domestique mêlera d'eau aux CC vidanges, plus la préparation de l'engrais sera économique et rapide. Dans un rayon assez prolongé autour de Paris, les agri-

qu'on va chercher à travers l'Océan, et le problème sera bien près d'être résolu. « Mais une sérieuse difficulté subsiste encore :on doute que l'emploi des engrais Liquides que débiteront quotidiennement les tuyaux d'évacuation des fosses de Paris puisse avoirlieu avec une certaine régularité ; on craint que les intermittences de l'arro-

« sage des prés et des champs, forcément suspendu pendant les « froids et pendant les récoltes, ne rendent nécessaire la constructien de bassins de réserve, bien autrement grands et tout aussi désagréables pour le voisinage que ceux de Bondy. « En l'état des études, il importe de disposer les égouts pour l'un ou l'autre système, et cela peut se faire presque sans dépense. « Dans l'épaisseur de l'un des pieds droits ou sous l'une des ban« guettes, des conduites en ciment seront partout établies. Les fosses d'aisance des maisons riveraines communiqueront, d'une « part, avec ces conduites au moyen de tuyaux ; d'autre part, avec « la galerie d'égout, par l'embranchement exécuté conformément « au décret de :852. « Ainsi, les galeries d'égout seront appropriées à toutes les hy-

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pothèses.

« Si le système de-remploi direct par l'agriculture des matières « étendues d'eau est un jour adopté, les conduites spéciales seront préparées et n'attendront plus que l'action des machines. NOTE L.

Voici, entre plusieurs, un fait récent, caractéristique, dont nous cm pru n tonsle récit aux comptes rendus du Conseil d'hygiène du Nord.

Il se rapporte aux évacuations de la distillerie de jus de betteraves de Cantimpré. « Dix petits puits ayant chacun o"',10 de diamètre,

avaient été disséminés dans une piète de terre attenant à Pusine, pour recevoir, à leur sortie des bassins d'épuration, les ré« sidas de la fabrication. Ces puits, descendus, dans la craie et la pierre calcaire à une profondeur uniforme de aa mètres, atteignaient- une nappe d'eau sweerraine qui paraissait suffisante pour enlever, dans son cours, toutes les vinasses sortant de rétablissement. Mais le faible orifice des trous absorbants avait fait

« craindre leur prompt engorgement, et pour éviter la stagnation des vinasses à la surface du sel, MU. Dehollain et C,