Annales des Mines (1866, série 6, volume 10) [Image 44]

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1NFECT[OIN DU SOL.

FOSSES

l'intérieur des habitations, on comprend à quel point ces va-et-vient doivent être incommodes pour les habitants, sans parler de l'odeur permanente que ces réceptacles donnent aux cabinets eux--mêmes. Au reste, le système des

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travers le filtre et se rend directement à l'égout. Dansdous les cas la tinette ne conserve que des parties tiq-s-consistantes, à moitié desséchées, mêlées à des corps étrangers, et dont l'odeur est relativement faible. Avec ce système il est possible d'avoir des cabinets convenables. Toutefois, il ne faut pas se dissimuler que dans les habitations où l'on

fosses mobiles simples a reçu peu de perfectionnements : on le considère avec raison comme transitoire et destiné à disparaître devant les appareils diviseurs. Ces derniers sont vraiment les seuls qui méritent de fixer l'attention. Nous ne reviendrons-pas sur les 'diviseurs fixes,

use peu d'eau, la tinette peut renvoyer des odeurs sensibles. A Lyon, on emploie des appareils semblables, conjointe-

dont nous avons déjà parlé en traitant de l'infection des atmosphères limitées, mais nous donnerons quelques détails sur les diviseurs mobiles ou tinettes filtrantes, qui constituent le terme le plus avancé de ce genre de réceptacles. C'est à Paris que se trouvent les appareils les plus

ment avec des diviseurs fixes. A Marseille, le système des tinettes est tout à fait général (*) , mais trop souvent dans des conditions défectueuses. Ainsi, la plupart du temps, la tinette est dans un arrière-cour, au niveau du sol, en sorte que les liquides gagnent le ruisseau de la rue à ciel ouvert. Si la maison a été mieux installée et-que la tinette ait été logée dans une cave, on établit une communication souterraine avec l'égout; mais cela n'a lieu que dans des constructions récentes ('). Une bonne précaution prise assez généralement dans les habitations qui reçoivent l'eau de la ville, c'est de disposer à la partie supérieure du tuyau de chute une bâche en communication avec les conduites de la dis-

soignés, quoiqu'ils y soient encore beaucoup moins répan-

dus que dans d'autres villes. Ce sont de petits tonneaux en tôle, avec filtre métallique, pourvus d'un robinet à la partie inférieure (Pl. IV, fig. 1). Ils sont placés dans les branchements d'égout et reçoivent directement le tuyau de chute

des latrines qui s'engage à frottement dans le couvercle. Deux appareils semblables sont affectés à chaque maison, de façon à ce que celui qu'on enlève puisse être immédiatement remplacé par un autre. Le service est fait par la Compagnie Bicher. La manutention s'opère exclusivement par les égouts, tantôt au moyen des galeries d'entrée, tantôt au

moyen des puits de descente. Un tombereau fermé doit

stationner près de l'ouverture de la trappe, tandis que les tinettes, bien lutées et sans odeur, sont remontées à l'aide d'une corde et chargées dans le chariot. Tout se passe discrètement, sans incommoder la rue et à plus forte raison les maisons. Une tinette peut fonctionner assez longtemps sans

tribution et qui envoie continuellement de l'eau dans le tuyau. Le mécanisme de la cuvette est alors combine de façon à ce- que chaque fois que la soupape joue l'eau cesse (*) On a proscrit absolument les fosses fixes, et l'on paraît bien décidé à n'y pas revenir. D'abord, on tient à. préserver les puits, dont l'eau fraîche et claire est très estimée pour la boisson; ensuite, on redoute avec raison les ennuis occasionnés par les charrettes de vidange, ennuis d'autant plus grands qu'à Marseille beaucoup de quartiers sont fort étroits, certains même inaccessibles aux véhicules, en sorte qu'il faudrait établir entre les chariots et les mai-

être changée : tout dépend des habitudes de la maison, c'est-à-dire de la quantité d'eau qu'on y emploie dans les

sons des communications nécessairement assez difficiles. (**) C'est précisément pour mettre fin à l'écoulement de ces liquides impurs dans les égouts et surtout dans les caniveaux des rues que la municipalité marseillaise se propose d'appliquer le système Blanchard et Château, dont nous avons déjà rendu compte.

cabinets. Lorsqu'on en use avec abondance, la plus grande

partie uts matières solides passe à l'état d'eau. trouble à

te