Annales des Mines (1866, série 6, volume 9) [Image 265]

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OPÉRATIONS INSALUBRES POUR LES OUVRIERS.

'VENTILATION DES ATELIERS.

bassine est pourvue d'un robinet à vapeur, d'un robinet d'eau froide et d'un tuyau de fuite placés sous la main de l'ouvrière et manoeuvrés par elle au gré des besoins. Les

trent, à peu de chose près, dans plusieurs fabriques de l'Isère et du Gard. Nous citerons notamment celle de M. Ernest Teissier du Cros, à Vallerangue, dont la belle

cocons préalablement étouffés à l'étuve dès leur réception,

salle de dévidage, contenant cent quatorze bassines perfectionnées du système Michel, de Nîmes, se fait remarquer par ses grandes dimensions .et son extrême propreté.

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sont, au fur et à mesure des besoins, cuits dans une bassine à l'eau bouillante placée dans un petit atelier contigu à la filature. L'opération étant très-rapide (une minute en moyenne) et les liquides étant sans cesse renouvelés, il ne peut se produire aucune odeur. Les cocons sont ensuite préparés, c'est-à-dire trempés pendant quelques minutes

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dans des bassines d'eau chaude oà la partie dite gom-

Ventilation des ateliers. Un moyen général d'assainissement des ateliers, c'est la ventilation. Nous ne parlons. pas, bien entendu, malgré son importance capitale, de celle qui consiste à ménager des ouvertures suffisantes pour la

meuse se dissout, et livrés aux dévideuses, qui les placent dans les bassines du dévidage proprement dit. C'est là que

libre circulation de l'air, mais de celle qui exige le concours des moyens spéciaux, tels, par exemple, que les

le séjour se prolonge et que les odeurs peuvent prendre

ventilateurs mécaniques. L'aération artificielle des salles commence à se propager

naissance, soit par suite de la fermentation du liquide, soit à cause de la présence des chrysalides que l'ouvrière accumule auprès d'elle. La première cause est combattue par un fréquent renouvellement des eaux. Pour prévenir la seconde, un godet percé à jour, placé près de la bassine et perpétuellement traversé par l'eau froide qui s'échappe de l'aiguière où l'ouvrière rafraîchit ses doigts, reçoit provisoirement les chrysalides épuisées qu'on emporte ensuite

de l'atelier quatre fois par jour. L'usage de l'aiguière à eau froide, attenant à chaque bassine, a un autre avantage : c'est d'atténuer sensiblement l'éruption assez douloureuse qui se développe fréquemment

sur les doigts des ouvrières au début de leur profession, et qui est due au contact permanent d'une liqueur chaude chargée des principes solubles du cocon (*). Les dispositions que nous venons de retracer se rencon(1 Voir Recherches ou observations sur le mal des vers ou mal des bassines qui attaque exclusivement les fileuses de cocons de vers à soie, par M. le D' Potton, membre du Conseil d'hygiène publique du Ithône.

dans l'industrie française, non-seulement au point du renouvellement de l'air, mais aussi au point de vue de l'enlèvement des poussières. Les exemples les plus remarquables se rencontrent dans les filatures de coton et de laine et clans les manufactures impériales de tabacs. Nous n'avons point à décrire en détail les appareils dont les divers systèmes sont suffisamment connus; nous nous bornerons à faire connaître succinctement les dispositions d'ensemble adoptées dans les principaux établissements. Citons en première ligne la filature de M. Octave Fanguet, à Oissel (Seine-Inférieure). La salle principale, abritant le cardage et le filage, mesure g. 000 mètres quarrés de superficie. C'est, pensons-nous, la plus grande de France.

On s'est proposé à la fois d'avoir une température uniforme, d'enlever les impuretés et d'entretenir une certaine fraîcheur, totees circonstances non moins favorables au travail du coton qu'a la santé des ouvriers. Pour prévenir les variations de temperattre dues à l'influence des agents atmosphériques sur la toiture, on a employé le mode de construction économique que voici des bouteilles étaient