Journal des Mines (1804-05, volume 18) [Image 143]

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ESSAIS

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que j'ai faits sur le molybdène métallique, j'ai souvent remarqué que la surflice perdait son brillant et semblait se recouvrir d'une matière , grise. C'est certainement là un commencement d'oxydation, c'est le premier degré ; l'oxyde brun est le suivant ; il passe, ainsi que nous l'avons déjà dit, par l'ébullition au bleu; on produit ce dernier , soit en chauffant le métal, soit en chauffant l'oxyde brun obtenu par la décomposition du mol-y bdate d'ammoniaque; et il parait que la substance produite par ces deux opérations différentes , doit être, regardée comme identique. Après l'oxyde bleu, on a le vert-

Après avoir découvert ces différens degrés d'oxydation, il serait intéressant de déterminer' le rapport de l'oxygène au métal dans chacun. d'eux. Je m'occuperai de ce travail, ainsi que d'autres recherches , lorsque je me serai procuré une quantité suffisante de minerai de molybdène. Ces recherches auront principalement pour objet l'oxyde bleu et le brun ; ce sont les deux dont l'existence est le plus solide, et que l'on peu le plus aisément produire en grande quantité et entièrement homogènes : mais ce qui les rend sur-tout intéressans , c'est qu'ils se

teins à l'air ; le contact ,du molybdène métallique, ainsi que l'action: de l'ammoniaque pur

l'oxyde bleu :- 1°. il se comporte entièrement comme les acides ; il teint en rouge le papier bleu, encore plus promptement et plus fortement que l'acide blanc : il produit une vive ef-

qui est l'acide molybdique. La transmutation de l'oxyde bleu en ces deux derniers est singulièrement favorisée par la présence d'un alcali. 20. L'acide molybdique blanc mis en contact avec l'oxyde brun ou avec le métal partage avec eux son oxygène et passe ainsi à l'état d'oxyde bleu. La couleur bleue que prend l'acide Molybdique par l'addition des dissolutions métalliques, phénomène remarqué par Schéele Heyer, , Ilsemann, est un effet d'une semblable désoxygénation. D'autres circonstances désoxygénantes peuvent encore faire passer l'acide molybdique à l'état d'oxyde bleu ; tel serait, par exemple, le passage du gaz ammoniacal sur cet acide.

fervescence en se combinant avec les carbonates

bleudtre , q-u'on produit en faisant bouillir le premier, , ou en le laissant exposé pendant quelque

le ramènent à l'état d'oxyde bleu. Enfin, l'oxyde vert-bleuâtre passe au jaune et ensuite au blanc,

présentent fréquemment dans les divers travaux sur le molybdène. Je me contenterai d'exposer ici quelques-unes des principales propriétés de

alcalins, et fournit avec eux une dissolution bleue. Nous voyons ici une base renfermant une certaine quantité d'oxygène manifester une plus forte acidité, que lorsqu'elle contient une

plus grande quantité du principe acidifiant

cette anomalie est très-remarquable. 2.`). Cette acidité se conserve encore lorsque l'oxyde bleu est passé à l'état d'oxyde vert-bleuâtre (celui-ci

revient à son premier état par l'addition d'un

carbonate alcalin). Sa seule préparation indique sa solubilité dans l'eau, mais je n'ai pas encore déterminé la quantité que ce fluide peut en dissoudre.

Vingt- huitième 'essai. Nous avons déjà vu la manière dont le molybdène métallique se

Sa