Journal des Mines (1804-05, volume 18) [Image 27]

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DE LA MINE DE FER , etc.

ANALYSE retiré de l'oxyde rouge de fer, du n°. i, 3,gue'e5

du n°. 2, 2r"45 , du n°. 3,

2,g""45.

Ç. Les liqueurs qui avaient passé à travers les filtres étaient parfaitement incolores ; après les avoir concentrées , j'en ai précipité par le carbonate de soude une matière blanche flocolieuse , très -légère , que je pris d'abord pour de l'oxyde de manganèse. M'étant aperçu en, versant un peu de soude caustique dans les liqueurs surnageantes, que malgré l'excès d'alcali il restait encore une portion. de matière blanche en dissolution , je les fis bouillir pour chasser l'acide carbonique qui a , comme l'on sait, la propriété de dissoudre plusieurs -substances terreuses et métalliques. Je filtrai ensuite pour recueillir les précipités ; après les avoir bien édulcorés , je les séparai du filtre, et les fis calciner pendant quinze minutes dans un creuset de platine. Le n°. i pesait ores.25 , le n°. 2 , 6"70 , le n°. 3 , O,g'ne'68. D. L'apparence gélatineuse de ces précipités me donna d'autant plus lieu d'être surpris, que je ne connaissais point cette propriété au carbonate de manganèse. Je fus encore bien plus étonné, lorsque je les retirai du creuset aussi blancs aprés la calcination qu'ils étaient auparavant: car le carbonate de manganèse perd son acide et devient noir, à un degré de cha-

leur même inférieur à celui auquel j'avais opéré, tandis que la matière dont il s'agit avait retenu beaucoup d'acide carbonique, et avait conservé toute sa blancheur. Une seconde calcination ne produisit aucun changement remarquable. Cette substance fondue au chalumeau avec le verre de borax , s'est dissoute

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avec effervescence sans le colorer. Du nitrate de potasse projeté surie globule incandescent, n'a pas développé la couleur violette qui caractérise l'oxyde de manganèse, malgré que je me sois servi d'un support d'argile cuite, au. lieu de charbon , pour éloigner tout ce qui pouvait s'opposer à la coloration. Les précipités obtenus des sels de man tganése , par les alcalis caustiques , brunissent promptement à l'air; cette substance n'offre rien de semblable. Dissoute dans les acides sulfurique et nitrique, elle ne se laisse précipiter ni par les hydrosul-

fures ni par les prussiates alcalins ; à peine

ceux-ci lui donnent-ils une teinte blenkre. Par l'oxalate d'ammoniaque on obtient un. léger précipité qui se forme lentement, et qui se re-

dissent dans l'eau ou dans un excès d'acide. Je dois observer ici qu'il est bon de se mettre en garde contre un fait qui peut en imposer : souvent après un certain nombre de précipitatiens et de filtrations, les réactifs indiquent la. présence de la chaux, à la vérité en petite quan-L .-

trté , dans des liqueurs acides qui paraissaient auparavant n'en pas contenir. Cette chaux pro-

vient ordinairement d'un peu de craie inhérente à quelques papiers à filtrer, comme le prouve l'effervescence qui a lieu lorsqu'on filtre ces liqueurs. E. Les propriétés ci - dessus énoncées de la matière inconnue me semblaient suffisamment caractériser une des substances terreuses pour diriger mes recherches de leur côté. La magnésie était la terre avec laquelle je lui trouvais le plus de ressemblance : en' effet, de môme que la. magnésie, elle se dissent dans l'acide sulfuD3

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