Journal des Mines (1804-05, volume 18) [Image 26]

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ÂNALYSE

poussière impalpable, j'en introduisis 5 gra.m. mes d.e chaque dans trois fioles de verre numérotées. J'Y ajoutai de l'eau distillée pour les

délayer et pour diminuer l'action de l'acide

sulfurique que je versai par petite portion jusqu'à saturation parfaite. Comme à froid, l'action paraissait nulle ou presque nulle, les trois fioles furent exposées

sur un fourneau, au moyen d'une grille en fil de fer , à une chaleur à peine capable de

porter le mélange à l'ébullition. Alors la coMbinaison de l'acide sulfurique se fit lentement, elle fut accompagnée d'une effervescence de au dégagement d'un gaz reconnu pour du gaz acide carbonique , jusqu'à ce que la dissolution fût complète. Le n".. 1 ne donna aucun résidu ; le en donna un qui pesait à peine .opesoi ; celui du n°. 3 , le seul dont on puisse tenir compte, pesait egm"o4. Ce n'était autre chose qu'un peu de silice qui avait probable,. ment échappé aux yeux, ou bien qui se trouvait engagé dans les cristaux.

La dissolution gardée pendant très - longtems , est restée incolore , et n'a rien laissé. déposer : pour peu que ces substances eussent contenu de chaux (i) , il se serait infailliblement précipité du sulfate de chaux, sur-tout après le refroidissement ; car l'eau de disso-

(i ) IL y a plus d'un an j'eus occasion d'analyser , dans le laboratoire du Conseil des Mines , tin échantillon de mine blanche de fer qui m'avait été remis par M. Lenoir , Ingénieur des mines. Cet échantillon , qui avait l'aspect de certaines Pierres à Unir des environs de Paris ( chaux carbo'matée grossière.) , ne me donna pas un atôme de chaux.

LA MINE DE PER

etc. Si hitiOn était peu abondante, et pour qu'il n'y eût point excès d'acide j'avais eu la préca.ution de ne pas ajouter de nouvel acide sulfu.rique avant que celui qui avait été versé ne fût entré en combinaison. D'ailleurs, dans un essai préliminaire que je fis, au moyen de l'acide rnuriatique , je n'ai point obtenu de précipité par l'oxalate d'ammoniaque. Pour séparer l'oxyde de que je supposai contenu dans le fermanganèse spathique, je crus devoir faire usage du procédé suivant. Je délayai dans de l'eau distillee 5 grammes des mêmes substances , je versai dessus peu-àpeu de l'acide nitrique avec les précautions cidessus détaillées: La dissolution fut plus rapide; :les mêmes phénomènes se reproduisirent, mais avec dégagement de vapeurs ruti. 'antes. La dissolution fut ensuite décantée dans une capsule de porcelaine évaporée jusqu'à siccité, et étendue d'une nouvelle quantité 'd'eau. J'ai successivement répété deux fois ces

opérations, parce que j'ai remarqué qu'une seule fois ne suffisait pas, que l'oxyde de fer encore trop divisé, restait en suspension dans la liqueur et passait à travers les filtres. Je conseille même à ceux qui voudront répéter procédés, d'imbiber préalablement le papiercesà filtrer avec un:peu d'eau-distillée : alors de fer ne passera pas aussi facilement à l'oxyde

il n'en sera même que plus facile à travers, séparer..

S'il arrivait que l'oxyde fiât tellement incrusté qu'il ne fût pas possible de le détacher sans une Perte notable, le meilleur parti à prendre est d'incinérer le filtre clans un creuset d'argent ou de platine. En suivant cette méthode j'ai D2